Le processus de DDR devrait être achevé avant le 31 décembre prochain. Les acteurs chargés de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation se sont engagés à y parvenir. C’était à la faveur de la 37ème session du Comité de suivi de l’accord d’Alger tenue ce lundi à Bamako. Selon le chef de file de la médiation internationale, déjà 1000 éléments sont en formation dans le cadre du Mécanisme opérationnel de coordination, MOC. 295 autres sont attendus dans les prochains jours.
Selon le président du Comité de suivi de l’accord, les différentes parties ont réitéré leur volonté d’accélérer la mise en œuvre de l’accord. Au cours de cette réunion des acteurs du processus de paix, le comité a examiné la question de formation des éléments dans le cadre de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR). « Il y a déjà 1005 éléments qui ont rejoint le centre de formation. Il reste donc 295 éléments qui rejoindront le centre avant la fin de la semaine en cours ». a déclaré le chef de file de la Médiation internationale. Selon Ahmed Boutache, « il a été convenu à ce sujet que le programme du processus de DDR soit parachevé avant le 31 Décembre de l’année en cours ».
Cette 37ème session du Comité de suivi de l’accord intervient dans un contexte de fortes tensions entre certains responsables de la Plate-forme. Ils ont d’ailleurs boycotté la session précédente tenue le mois dernier. Pour gérer les dissensions au sein de ce groupe, le président de la Médiation algérienne annonce « une rencontre prochaine » avec ces parties signataires à Alger. Objectif : « trouver un compromis rapide ». Car selon Ahmed Boutache, ces conflits internes entravent la mise en œuvre de l’accord. « Il y a eu l’initiative du ministre Tiébilé Dramé qui a engagé un processus en vue de leurs règlements, et maintenant cette initiative sera poursuite par d’autres notamment une rencontre très prochainement deux mouvements à Alger pour parachever le processus de règlement de la crise à laquelle est confrontée la plate-forme », a annoncé le médiateur algérien.
L’accord d’Alger peine à s’appliquer alors que le Centre du pays est confronté à une autre crise sécuritaire. Comment prendre en compte la situation du Centre dans le document de paix signé entre Bamako et les groupes armés du Nord ? La question divise les observateurs.
Cette 37ème session du Comité de suivi de l’accord d’Alger intervient au moment où plusieurs observateurs s’interrogent sur les raisons du retard pris dans sa mise en œuvre. Signé en juin 2015, cet accord devrait permettre le retour effectif de l’Etat à Kidal. Pour ces observateurs, « les autorités maliennes manquent de volonté à être présentes à Kidal ».
Source: studiotamani