Au troisième jour du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, accusés de crimes contre l’humanité pour les violences commises suite à la présidentielle de novembre 2010, devant la Cour pénale internationale (CPI), la parole était à la défense.
Les avocats de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ont affirmé qu’Alassane Ouattara est parvenu au pouvoir grâce aux forces françaises.
Critiquant la version de la crise ivoirienne du procureur, accusé d’avoir « transformé la réalité au mépris de ceux qui ont souffert », ils ont dénoncé les crimes des rebelles depuis le début de la crise ivoirienne, lors de la tentative de coup d’Etat de septembre 2002 qui avait durablement scindé le pays.
Puis ils ont accusé la France d’avoir livré des armes lourdes aux forces d’Alassane Ouattara, en février et mars 2011.
Et d’avoir « nettoyé le terrain », ce sont les termes de la défense, pour permettre aux forces pro-Ouattara de descendre sur Abidjan et de fondre sur le palais présidentiel pour y arrêter Laurent Gbagbo. Pour les avocats, il n’existait pas de plan. Laurent Gbagbo ne faisait que son devoir de chef d’Etat, face à une rébellion, des combattants. Les forces de l’ex-président n’auraient donc, selon la défense, jamais ciblé des civils.
Dans le box des accusés, Laurent Gbagbo est resté attentif à la plaidoirie, souriant parfois, approuvant souvent. Mais l’ex chef d’Etat n’a pas pris la parole, comme l’attendaient les quelques partisans encore présents à la Cour.
Source: BBC