Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a tenu, vendredi, dans ses locaux, la 3ème session du comité de pilotage du Projet de développement des compétences et emplois des jeunes (PROCEJ), présidée par le premier responsable du département, Mahamane Baby, en présence du coordinateur du PROCEJ, Drissa Ballo, des membres statutaires, consultatifs et observateurs du projet. A l’ordre du jour de cette session, l’examen du rapport de progrès et du rapport d’exécution du Plan de travail et budget annuel (PTBA) pour le 1er semestre  2016.

Fruit d’un partenariat entre le gouvernement du Mali et l’Association internationale pour le développement (IDA), le guichet concessionnel du Groupe de la Banque mondiale pour les pays à faibles revenus, le PROCEJ contribue à l’atteinte des objectifs du gouvernement en matière de formation et de promotion d’emplois pour les jeunes. C’est ainsi que le projets a réalisé plusieurs activités et continue d’en faire dans le domaine de l’éducation, l’entrepreneuriat, la formation professionnelle, l’emploi des jeunes et la création d’entreprises. Au niveau du renforcement du système éducatif, on note le recrutement de l’assistance technique pour la mise en place d’un nouveau modèle de gestion des établissements publics, l’accueil de 1 500 nouveaux jeunes en apprentissage alterné dont 1000 placés en apprentissage de type dual et 500 en apprentissage alterné dans les entreprises modernes. 2000 jeunes ont été dotés de kits d’insertion et 875 maîtres d’apprentissage bénéficieront de formation technique et pédagogique.
Pour l’entrepreneuriat des jeunes faiblement scolarisés, le projet a entrepris la formation de 3 000 jeunes, la création d’environ 1080 micro ou petites entreprises au profit de 1 080 jeunes, à travers la mise à disposition de fonds de démarrage pour environ 2 160 nouveaux emplois et l’accompagnement vers le système de crédit, à travers la mise en place d’une ligne de garantie pour 324 de ces entreprises en plus des 540 bénéficiaires de la 1ère cohorte.  Le PROCEJ va toucher 500 jeunes diplômés et conduire à la création ou à la consolidation d’environ 75 petites entreprises dans les trois principaux secteurs prioritaires du projet et les secteurs émergents pour 160 nouveaux emplois. Quelques 30 Petites et moyennes entreprises (PME) devront bénéficier d’appuis financiers, à travers la subvention de contrepartie dans des secteurs ou chaines de valeurs prioritaires et émergents pour la création d’environ 100 nouveaux emplois. Au terme des six premiers mois de 2016, il faut retenir que les réalisations du programme d’appui aux structures publiques et privées de la formation professionnelle se sont limitées aux études architecturales des Instituts de formation professionnelle (IFP) et des Centres de formation professionnelle (CFP) concernés. Le volet «formation professionnelle décentralisée de courte durée » a atteint des résultats significatifs. Ainsi, on note le démarrage de la formation dans les Régions de Sikasso, Kayes et dans les villes de Tombouctou et Gao. Les avancées significatives ont été enregistrées au niveau du volet entrepreneuriat pour les jeunes non scolarisés et faiblement scolarisés. La progression concernant la mise en œuvre des activités par l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ) a été régulière et presque conforme au programme établi. Par rapport à la composante 3 du PROCEJ, le taux de réalisation des activités est satisfaisant dans tous ses compartiments. En effet, sur un total de 81 activités programmées, 44 ont été totalement ou partiellement réalisées et 37 n’ont pas été réalisées et sur une prévision de décaissement pour la même période, le taux de réalisations est de 72,30 %.
Pour sa part, le ministre Baby, a indiqué que ces chiffres sont des objectifs qui doivent être concrétisés par l’engagement de tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PROCEJ. Le premier responsable du département de l’Emploi et de la formation professionnelle a donné l’assurance de veiller, personnellement, à l’atteinte de ces résultats, car a-t-il dit, le PROCEJ s’inscrit en droite ligne des engagements du président de la République, qui consiste, entre autres, à favoriser, pendant la durée de son mandat, la création de milliers d’emplois pour les jeunes, la mobilisation de 250 milliards de Fcfa pour le financement de l’entrepreneuriat jeune et le développement de dispositifs de formation professionnelle facilitant l’insertion des formés.
Anne-Marie KEITA