La matinée du mardi 30 octobre dernier restera à jamais gravée dans la mémoire de la population de Sotuba (commune I du district de Bamako). En effet, le sergent-chef de police Samba Diarra, en service au Commissariat de police du 14ème arrondissement, s’est donné la mort avec son arme de service. Nous ignorons toujours ses réelles motivations.
Selon des sources proches de la famille, avant sa mutation au Commissariat de police du 14ème Arrondissement, le policier en question servait au Commissariat de police de Kita. Ainsi, après sa mutation, il y a de cela une année, Samba avait entamé plusieurs démarches en vue de retourner à son ancien poste. Pourquoi ? Seul, le Bon Dieu pourra répondre à cette question. D’abord, c’est la raison pour laquelle les membres de sa famille (épouse et enfants) sont toujours restés sur place à Kita. En attendant certainement une nouvelle mutation, lui-même vivait à Sotuba chez sa grande sœur qui se trouve être une caporale de l’armée malienne. Toujours selon les mêmes indiscrétions, quelques temps après sa mutation, le défunt a commencé à manifester une maladie chronique dont la nature reste toujours inconnue. A la suite de cette maladie, le sergent-chef de police Samba Diarra a été autorisé à s’absenter du service afin d’avoir le temps nécessaire de se soigner. Donc, précisent nos sources, cela fait quatre à cinq mois que le défunt policier lutte contre cette maladie. Selon certains collègues de services, sous le poids du désespoir, le policier suicidaire disait très souvent qu’il ne survivra pas à cette maladie. Les choses se sont précipitées dans la matinée du mardi 30 octobre dernier. Car, aux dires des proches de la famille, très tôt, le matin de cette journée sombre, Samba Diarra a eu une chaude discussion au téléphone avec son épouse. Cette dernière a même informé la grande sœur de son désormais défunt mari de la teneur de leur discussion.Peu de temps après, la mère de Samba Diarra s’est rendue dans la chambre du fils pour lui apporter le manger qu’il avait réclamé auparavant. C’est en ce moment qu’elle a fait la découverte du corps sans vie de son fils. C’est ainsi qu’elle a alerté la grande sœur qui a constaté, en tant que militaire, des impacts de balles sur le corps de Samba, provenant de l’arme de service de ce dernier.
De l’analyse balistique, il ressort que seules les empreintes du sergent-chef Samba Diarra ont été retrouvées sur l’arme en question. Toute chose qui corrobore la thèse du suicide. Précisons que le policier suicidaire n’a laissé aucune note expliquant ses motivations, comme c’est généralement le cas lors des suicides.
L’avenir nous en dira davantage sur les réels mobiles qui ont poussé notre policier à agir ainsi. Dors en paix sergent-chef Samba Diarra !
Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourd’hui-Mali