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Problématique de la rébellion au mali :: Le CERI-Mali cogite sur la question

Le cercle d’études, de recherches et d’initiatives pour le Mali (CERI-Mali) a organisé le samedi 4 avril 2015, à la Maison de la presse une conférence-débat sur le thème : « problématique de la rébellion et de la reconstruction nationale». Elle était animée par Pr. Mahamadoun Dicko et Dr. Chérif  Cissé.

Pr. Mohamadoun Dicko president CERI-Mali Dr. Cisse chercheur Akori Ag Iknane president Association ressortissants Kidal Moussa Doumbia professeur universite

Cette conférence a laissé apparaitre deux visions opposées sur la question de la rébellion du nord. Le premier intervenant, le Pr. Dicko a tenté de justifier ses rebellions et le second, Dr. Cissé quant à lui dira que rien ne justifiait ses rebellions.

Le Pr. Mahamadoun Dicko dira dans son discours introductif que le Mali fait face à des crises d’intensités variables au plan politique, sécuritaire et humanitaire. En ce qui concerne les différentes rebellions qui ont secouées notre pays, la présentation du Pr. Dicko s’apparente à une justification de ses différentes rebellions qui ont secoué le Mali. Pour lui, les populations du nord étaient comme abandonnées par les autorités de Bamako. Il ira plus loin en affirmant avoir sillonné des localités du nord qui n’avaient aucune infrastructure de base (hôpitaux, écoles) et pourtant payaient les impôts. Toujours selon le Pr. Dicko, certains militaires maliens et officiels se sont comportés au nord comme une terre colonisée par le sud. Donc, sans défendre les rebelles, le Pr. Dicko estime que les différentes rebellions se justifient et leurs sources sont idéologiques, économiques et politiques. Cependant, il fustige les groupes armés rebelles d’avoir s’alliés aux  jihadistes et narcotrafiquants.  Pour endiguer les rebellions, l’orateur propose non l’utilisation de la force, mais une nouvelle politique. Cette nouvelle politique doit impérativement passer par une interrogation de l’histoire du Mali. En effet, pour le conférencier l’histoire rappelle les faits du passé, mais ouvre des voies pour l’avenir.

Quant au second conférencier, Dr. Chérif  Cissé, il a pris en contre pied du premier en affirmant que rien ne saurait justifier les différentes rebellions qui ont secoué le Mali. Il a d’abord défini la notion de l’Etat selon tous les penseurs politiques avant de dire que les arguments avancés par les rebelles séparatistes sont tous faux. En effet, le MNLA dans sa plate forme politique affirme que depuis 50 ans, les Touaregs sont victimes de génocide et sont exclus de tout système d’accès à l’eau, à l’électricité, aux postes de responsabilité. Le conférencier Dr. Cissé déclare haut et fort que cette base de revendication est fausse. Répondant aux accusations de génocide, l’orateur dira que depuis plusieurs années, les organisations nationales et internationales de défense des droits ont sillonné le Mali et n’ont jamais accusé le Mali d’avoir commis un génocide. En ce qui concerne l’occupation des postes dans l’administration, il dira que les Touaregs au contraire ont bénéficié de surplus de fonctions administratives. Pour lui, l’accord est mauvais et ne résoudra pas le problème. Il est mauvais en ce sens que les bases de négociations ont été faussées.

A la suite des deux conférenciers, les participants ont donné leur avis sur la question et posé des questions. Il faut noter que le CERI-Mali a, entre autre but de contribuer au développement du Mali, d’œuvrer pour le patriotisme, la concorde et l’harmonie, de favoriser la promotion des droits humains.

R . Diakité

 

Source: Le Débat

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