Dès son accession au pouvoir, IBK a oublié la grande confiance que les Maliens ont placée sur sa personne. Comme priorité, c’est l’achat d’un avion présidentiel, avec des voyages qui ont battu tous les records au Mali, mais sans aucun résultat. À gauche, ce sont des scandales de nomination des parents proches. Sur ce fond, IBK et son équipe ne manquent pas de passer quelques fois des offensives verbales arrogantes contre ceux qui osent donner de la voix pour formuler des critiques. Dans une atmosphère d’insouciance ou d’incompétence, lentement et presque sûrement, le pays s’est enfoncé dans une crise et dans des violences. L’administration a fui bien dans certaines localités au Nord et même au Centre du pays, à la merci des terroristes.
Manque criard de vision
A cause d’un manque de vision et d’un plan de sortie de crise du président IBK, la mise en œuvre de l’Accord d’Alger qui devrait amener la paix et la stabilité au Mali traine. Et à cause de cette lenteur, la situation sécuritaire du nord se dégrade de jour en jour. Pour preuve, ce sont plus de 500 personnes qui ont été tuées au Mali pendant les douze derniers mois. Sur les 400 victimes de la crise, plus de 200 ont perdu la vie après la signature de l’Accord. L’instabilité s’est propagée. Elle confine à l’anarchie dans certaines zones. Les témoignages concordent: à 10 km de Tombouctou, il n’y a plus d’État, au-delà d’Almoustarat, il n’y a plus de Mali. Les routes ne sont plus sûres dans plusieurs régions. Pour se rendre de Bamako à Gao, il faut passer par d’autres pays.
Pis, le processus de paix est enlisé, faute de vision et du fait de l’immobilisme des gouvernants actuels. L’amateurisme, les tâtonnements et les improvisations ont fini par exaspérer les signataires de l’Accord. La faiblesse de l’État, l’absence de stratégie et la recrudescence des activités des groupes terroristes font peser de sérieuses menaces sur le Mali.
Du constat général, après la signature de l’Accord pour paix et la réconciliation, sa mise en œuvre traîne à cause d’un manque de vision du président de la République IBK qui a été une grande déception pour le Mali. A cause de sa gestion catastrophique du pays, le leadership est plongé dans un grave immobilisme. Il n’y a pas d’enthousiasme à relever les défis. Le pays s’enfonce dans la crise. Et ce, malgré la signature de l’Accord de paix dont la mise en œuvre traine.
Echec à tous les étalages !
Selon l’avis général, à cause de la mauvaise gestion du pays par IBK ( le premier des derniers), il se dégage, aujourd’hui, des constats qui sont, entre autres : une gestion sécuritaire chaotique; la grève des médecins avec des milliers de morts ; beaucoup trop de morts et de blessés sur la déjà trop funeste liste des victimes tombées pour la patrie ; Kidal n’est pas libérée ; l’administration a abandonné les régions du nord ; une partie du central sous contrôle des terroristes ; les trafics mafieux fleurissent ; les groupes terroristes réunissent leurs forces ; l’initiative perdue ; l’état d’insécurité est généralisé dans tout le pays ; la réconciliation nationale et le retour définitif des 140.000 réfugiés dans leurs terroirs se font attendre ; l’école est en danger ; les négociations d’Alger piétinent ; la mauvaise gouvernance et la corruption sont au cœur de l’Etat ; le favoritisme et le clientélisme sont caractéristiques de la gestion des affaires publiques ; l’Economie malienne est en mauvaise posture; la jeunesse s’interroge sur son avenir (elle est en quête permanente d’emplois); les inégalités envers les femmes sont criardes; la confiance de nos partenaires économiques et financiers s’étiole ; la dette intérieure reste très élevée ; l’investissement se fait rare ; le panier de la ménagère est troué de toutes parts; les dépenses extrabudgétaires sont massives; la mal-gouvernance est insolente; la corruption gagne du terrain; la gestion des finances publiques est calamiteuse; le Ravec de moins en moins crédible; les inégalités sociales s’accentuent….
Face à tous ces mauvais constats, les Maliens sont choqués aujourd’hui, abasourdis par tout ce qui leur arrive en si peu de temps ; eux qui avaient rêvé de lendemains meilleurs, qui avaient repris espoir, quand brusquement l’horizon s’est bouché, et l’espoir s’est fondu au soleil de la mauvaise gestion, des scandales à répétition, des dépenses somptuaires, de l’insécurité et des incertitudes économiques et sociales.
Tientigui
Source : Le Démocrate