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Prix de reconnaissance décernés au Mali: le ministère de la Santé célèbre les lauréats

«Chaque fois que le Mali gagne, on doit le faire savoir au monde entier», c’est la conviction du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Marie Madeleine TOGO, qui, après les félicitations du Conseil des ministres du 2 mars dernier, a organisé, le vendredi dernier, une cérémonie pour célébrer les lauréats des Prix d’excellence et reconnaissance dont notre pays a été honoré en diverses circonstances.

marie madeleine togo ministre sante hygiene publique

Il s’agit du Prix d’excellence, décerné au Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, pour la meilleure progression en matière du contrôle du paludisme entre 2011 et 2015 à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement, le 29 janvier 2016 à Addis-Abeba ; le Prix reconnaissance, décerné au ministre de la Santé et ses partenaires, pour la réalisation des campagnes de couverture universelle de moustiquaires de 2011 à 2015, le 2 février 2016 à Genève en Suisse ; le Certificat décerné au Pr Samba SOW par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), pour la détermination et le travail de qualité de l’équipe du CNAM dans le cadre de la recherche pour l’élimination de la méningite A en Afrique subsaharienne.
Placée sous la présidence du ministre de la Santé, Marie Madeleine TOGO, la cérémonie s’est déroulée en présence des membres du cabinet, des directeurs nationaux et généraux dudit département ; le directeur du Programme national de lutte contre le paludisme, le Dr Diakalia KONE; le Pr Samba SOW, directeur du CNAM et son équipe. On y notait aussi la présence d’une délégation de la Raoul FOLLEREAU, en visite au Mali.

Les progrès en matière de lutte contre le paludisme
Selon l’annulaire statistique du système local d’information sanitaire au niveau de la DNS, a rapporté le Dr KONE, en 2014, les formations sanitaires ont enregistré un total de 2,5 millions cas confirmés de paludisme. Et le paludisme a constitué 39,78% des motifs de consultation au niveau de leurs structures. De nombreux progrès ont été enregistrés en matière de lutte contre le paludisme.
Ainsi selon l’enquête démographique et de santé au Mali, (EDS V), réalisé en 2012-2013, 84,4% des ménages disposent d’au moins une moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action; 69,9% des enfants de moins de 5 ans et 75,2% des femmes enceintes dorment sous des moustiquaires.
De 2011 à 2015, le Mali a fait d’énormes investissements. Le gouvernement et ses partenaires: au point de vue des campagnes de routine, 7 129 000 moustiquaires ont été achetées et distribuées, dont 1 800 en 2015. Concernant les moustiquaires gratuitement données lors des campagnes, de 2011 à nos jours, 12 500 000 ont été distribuées, dont 10 millions pendant la seule année 2015. Il faut ajouter la réalisation de la chimio prévention du paludisme saisonnier progressivement de 1 district sanitaire en 2012 ; 6 en 2013 ; 23 en 2014 ; 48 en 2015 et en 2016, il est prévu de couvrir tout le pays.
La réalisation de ces différentes activités, a soutenu le Dr KONE, a contribué à la réduction de taux de mortalité infanto juvénile de près de 50% entre 2006 et 2012 dans notre pays.
Suite à ses prestations, fruit de la collaboration entre le Mali et de ses partenaires, notre pays a reçu deux prix pour récompenser ses progrès en matière de lutte contre le paludisme. Il s’agit du Prix d’excellence décerné au Président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA, pour la meilleure progression en matière du contrôle du paludisme, entre 2011 et 2015, à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement, le 29 janvier 2016, à Addis-Abeba. L’autre Prix qui revient au ministre de la Santé et de l’hygiène publique ainsi qu’à ses partenaires consacre leur reconnaissance pour la réalisation des campagnes de couverture universelle de moustiquaires de 2011 à 2015. Il a été délivré, le 2 février 2016 à Genève en Suisse.

Les prouesses du Pr Samba SOW et de son équipe
Selon le Pr Samba SOW «il s’agit d’une cérémonie légitime organisée par votre département, Mme le ministre. C’est le contraire qui m’aurait surpris». «Pour nous, ce certificat était comme du bronze, en tout cas du métal, mais vous avez transformé notre métal en diamant», s’est-il réjoui avant de rappeler un diton bambara : «on montre l’or à celui qui connaît sa valeur».
Faisant l’historique du programme qui a débuté en 2001, le Pr SOW a fait savoir que beaucoup de pays américains, asiatiques et africains, dont le Mali, ont été sélectionnés.
Il s’agit de savoir si l’on peut développer un vaccin conjugué contre la méningite A qui, depuis des décennies, est en train de faire des ravages dans la ceinture méningitique. (Plus de 200 000 cas à chaque épidémie avec plus de 100 000 décès). Ainsi, Les chercheurs se sont mis ensemble et ont développé le vaccin dont la phase 1 a été faite en Inde où il est fabriqué. Le Mali a été le seul pays qui a participé à toutes les autres phases, s’est-il réjoui.
«Ce vaccin, une fois approuvé et homologué, s’appelle MeninAfribac». C’était la 1ère fois qu’on fasse une campagne et la campagne a commencé par le Mali, à Fana et à Dioila», a-t-il indiqué.
Grâce à l’existence d’une équipe disciplinaire de recherche et de surveillance; à la date d’aujourd’hui, plus de 135 millions de personnes ont reçu ce vaccin à travers les pays au sud du Sahara.
«C’est la 1ère fois dans l’histoire que les gens qui développement un vaccin, puissent voir ce vaccin développé jusqu’à la phase campagne. Et nous venons de boucler le dernier essai pour que ce vaccin soit introduit dans le PEV de routine. C’est la 1ère fois, généralement, ceux qui commencent la recherche, c’est tellement lent, eux ils vont à la retraite ou meurent avant d’y arriver», a-t-il souligné.
Il dédie cette reconnaissance à l’ensemble des porteurs de blouse blanche et au personnel de soutien (chauffeurs, manœuvres, administrateurs, juristes, etc.). Ce Prix n’est pas pour Samba SOW, d’ailleurs son nom n’est pas écrit dessus, a-t-il fait savoir. «C’est pour le Mali d’abord, ensuite pour nous tous», s’est-il montré modeste.
Le ministre de la Santé d’étaler son bonheur : «déjà à Addis-Abeba, nous avons fêté ce Prix et Dieu seul sait dans quelle atmosphère avec le Pr Samba SOW et ses collaborateurs, des jeunes chercheurs très enthousiastes, volontaires, et très unis, et composés majoritairement des femmes. Vous avez vu pourquoi, on a chanté et dansé à Addis-Abeba. Ce n’était plus Mme le ministre, mais l’équipe du Mali qui a gagné et qu’on a fêtée. Aujourd’hui encore, c’est la même fête qui continue». Aussi, a-t-il déclaré : «chaque fois que le Mali gagne, on doit le faire savoir au monde entier».
Pour le ministre, un Prix c’est un défi qui demande plus d’engagements et être toujours parmi les meilleurs.

PAR SEKOU CAMARA

 

Source: info-matin

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