Le siège de Mali-Météo a abrité le lundi 21 avril 2025, les ateliers préparatifs du forum régional sur les prévisions saisonnières des pays de la région Sahel-Afrique de l’Ouest/édition 2025.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par la directrice générale de Mali-Météo, Mme Tandia Fanta Traoré, avec la présence des experts des centres climatiques régionaux, les représentants des organismes des bassins fluviaux, les représentants des services météorologiques et hydrologiques des pays de la région Sahel-Afrique de l’Ouest.
Ces assises sont organisées par le Centre régional Agrhymet en partenariat avec l’Agence nationale de la météorologie du Mali, le Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (Acmad) et les organismes des bassins. Elles regroupent d’éminents experts climatologues, hydrologues et agronomes de la sous-région.
Cette activité de quatre jours vise l’optimisation des dispositifs de prévention et de gestion des risques, ainsi que la mise en œuvre de mesures novatrices pour tirer parti des potentialités des saisons agricoles. Elle permettra également de poser les jalons pour assurer une sécurité alimentaire durable dans une région comme le Sahel, zone de transition fragile entre le désert et les régions humides.
Selon la directrice générale de Mali-Météo, chaque donnée compte, chaque prédicteur nous renseigne, chaque prévision est une opportunité d’agir dans le tôt. « Aussi, chaque échange se doit d’être une graine de résilience pour nos communautés d’usagers finaux, nos politiques, nos conjoncturistes qui attendent impatiemment les résultats de nos délibérations ». « La nature nous parle ; écoutons-la, décodons-la », a-t-elle exhorté.
Les experts sont appelés à écouter les courants de l’Atlantique qui contrôlent la mousson et les sécheresses sous nos latitudes, les souffles du Golfe de Guinée qui influencent directement les précipitations que nous recevons, les oscillations du Pacifique qui modulent nos tendances climatiques sur notre climat.
Sans oublier les murmures de la Méditerranée même si son rôle est secondaire. Et surtout, ils devront interpréter ces signaux venus d’horizons divers, car ils charrient des savoirs essentiels permettant de prévoir la qualité de notre prochaine saison hivernale, celle des saisons à venir et même reconstituer des saisons déjà dans le passé.
Pour la DG de Mali-Météo, ce forum est important parce qu’il est un pont entre deux intelligences de notre monde toutes les deux basées en réalité sur les mêmes équations de la physique de l’atmosphère de façon déductive pour les scientifiques. « Aussi, ce pont, vous devez l’établir ou le consolider entre la rigueur scientifique et la sagesse ancestrale, les satellites et les regards expérimentés, les radars et les signes de la nature, les modèles climatiques et les mémoires vivantes », ajoutera-t-elle.
Etaient présents à l’ouverture, le représentant du directeur général de l’Agrhymet, le représentant du directeur général de l’Acmad, les représentants des partenaires techniques et financiers, régionaux et internationaux, le directeur national de l’hydraulique, le directeur national de l’agriculture, entre autres.
Ibrahima Ndiaye
Source : Mali Tribune