Sous la présidence du maire de la commune urbaine de Salam, assisté du président du Conseil régional, du président du conseil de cercle, du maire de la commune rurale de Alafia et du Conseiller Régional, s’est tenue la réunion avec les Imams de la ville de Tombouctou en présence du conseil régional de la société civile, du forum des organisations de la société civile, du conseil communal de la Jeunesse de Tombouctou.
Après l’exposé de l’ordre du jour de la rencontre, les débats furent engagés mais très houleux et souvent très passionnés puisqu’il s’agissait d’une question sensible qui touche à la religion notamment la fermeture des mosquées pour 2 semaines.
Bien que reconnaissant la pertinence et le bien-fondé de la question, les imams ont été intraitables sur la fermeture des mosquées puisque selon eux, la question relève de la seule responsabilité des imans. Cependant, la mosquée de Sidi Yéhia qui est apparue au regard des dispositions prises là-bas a été désignée à l’unanimité comme le modèle qui doit être suivi par les autres.
À Sidi Yéhia, la mosquée dispose d’un appareil de désinfection acquis sur fond propre. Avant chaque prière, la mosquée est désinfectée totalement trente minutes avant. Elle dispose de dispositifs de lavage de main et des gels en quantité. La question de la distanciation sociale devait être étudiée selon les préceptes de l’islam (Fard, Sunnah, Mustahab), pour juger de sa faisabilité au cours d’une séance qui regroupera les imams autour d’Alphadi Wangara de Sidi Yahia.
En termes de recommandation : « il a été convenu de revoir les sourates pour écourter les prières ; rendre obligatoire le port du masque pour l’accès aux mosquées. Doter toutes les mosquées d’appareil de désinfection ; organiser des séances de lecture et de grands sacrifices dans toutes les mosquées ».
Toutes ses propositions seront soumises au cadre de concertation pour sa mise en œuvre. Déjà, chaque mosquée a reçu un carton de 410 masques sous réserve du respect de la distanciation sociale qui est en étude par le conseil des imams.
Cependant, certains imams trouvent inopportun de fermer les mosquées alors que les mêmes pratiques continuent dans les marchés et au moment où, l’État envisage la réouverture des écoles (salles des examens).
Pour les cortèges funèbres et les maisons mortuaires, les imams ont montré que c’est contraire aux préceptes de l’islam et de la Mazhab Malick dont sont les adeptes à Tombouctou. A ce niveau, les imams ont reconnu le bien-fondé de leurs inquiétudes avant de montrer qu’ils ont fait assez, mais beaucoup reste à faire. Ils s’engagent davantage à prêcher dans les mosquées pour un changement de comportement.
Par fini, la commission entend rencontrer les commerçants s’agissant des marchés, la presse et les forains des marchés de Toya, Honsoubomo, Aglal, Bourem – Inaly, Ber et Tehergue.
Issa FOMBA
Source : Midi Info