Le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga a promis des sanctions « exemplaires » contre les militaires impliqués dans la mort de civils à Boulkessy dans le centre du pays. Cette déclaration faite ce jeudi 28 juin 2018 sur Rfi, intervient au lendemain de la publication d’un rapport de la mission de l’ONU au Mali incriminant des éléments du contingent malien de la Force G5 Sahel.
Les événements remontent au 19 mai dernier. Une douzaine de personnes sont tuées au marché au bétail de Boulkessy dans le centre du Mali, après l’assassinat d’un militaire malien. Les parents des victimes dénoncent des exécutions de civils, alors qu’un communiqué du ministère de la défense parle de terroristes neutralisés.
Quelques jours plus tard, des fosses communes contenant plus d’une vingtaine de corps sont découvertes dans le village de Nantaka, dans la même région. Là encore les soldats maliens sont mis en cause par la population. Le ministre de la défense annonce l’ouverture d’une enquête avant de reconnaître l’implication de soldats maliens dans ces exécutions sommaires.
Ce mardi 26 juin 2018 une enquête de la mission de l’ONU a confirmé l’implication de militaires maliens dans la mort de 12 civils au marché de bétail à Boulkessy. Les éléments mis en cause appartiennent au contingent malien de la Force du G5 Sahel selon le document.
Dans un communiqué, le Secrétaire général des Nations unies s’est dit préoccupé par ces cas de violations des droits de l’homme à l’encontre de la population par les forces gouvernementales. Antonio Guteres a souligné la nécessité d’identifier les responsables de tous ces crimes et de les traduire en justice.
Selon le premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, des mesures conservatoires ont déjà été prises contre les éléments présents sur les lieux, au moment de l’incident. Et selon lui d’autres sanctions “exemplaires” tomberont après les investigations en cours.
Il est au micro de nos confrères de Rfi
ST