Les éditeurs de presse privée malienne vont bénéficier bientôt d’une formation sur l’éthique et la déontologie du journalisme. L’annonce a été faite, mardi, par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Me Jean Claude Sidibé intervenait au siège de l’Association des éditeurs de presse privée du Mali (Assep) lors d’une visite de courtoisie. C’était en présence du ministre de la Communication, chargé des Relations avec les institutions, Porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré.
Pour le ministre Jean Claude Sidibé, le rôle du gouvernement est de faire en sorte que la presse, qui a un rôle d’information et d’éducation, soit bien formée. Surtout la presse privée, si elle n’est pas bien formée, c’est la porte ouverte à toutes sortes de manquements, a-t-il indiqué. Il a annoncé ensuite : « Je suis heureux de voir votre président me proposer un projet de formation, que nous allons financer ».
Le financement est déjà acquis. Il suffit que l’Assep prenne contact avec le Fonds d’appui à la formation professionnelle (Fafpa) pour le démarrage, a assuré le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, ajoutant que la formation sera institutionnalisée. Aussi, « nous verrons comment améliorer les conditions dans lesquelles l’Assep travaille », a-t-il rassuré.
Le gouvernement est prêt à œuvrer pour tout ce qui contribuera à l’amélioration de la qualité des écrits. « La presse est libre, mais nous sommes dans un pays en difficulté, où chaque chose qui se dit ou s’écrit a son importance. Il faut que nous ayons une presse assez responsable qui comprenne ces enjeux », a développé Me Jean Claude Sidibé.
Il a espéré que la formation permettra à l’ensemble des éditeurs de presse privée d’être au même niveau de compréhension en matière d’éthique et de déontologie. Abondant dans le même sens, le ministre Yaya Sangaré a rappelé que les besoins de la presse sont énormes, de nos jours. « Aujourd’hui, nous sommes dans une phase très sensible de l’existence de notre nation. En plus de la formation, il faut résoudre rapidement le problème de condition de travail des journalistes, pour que la presse puisse aller mieux, comme nous le souhaitons », a-t-il relevé, avant de rappeler que les lecteurs s’attendent à plus d’investigations par les temps qui courent.
Pour sa part, le président de l’Assep a insisté sur la nécessité d’apprendre les fondamentaux du métier à la jeune génération de directeurs de publication. C’est pourquoi, a confirmé Bassiriki Touré, « nous avons élaboré un projet de formation, que nous avons soumis au département en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle pour financement ». Le but, selon lui, est de prévenir les dérives constatées dans le traitement de l’information.
Babba B. COULIBALY
L’Essor