A une semaine des présidentielles au Mali, les langues se délient. Sur une éventuelle crise post électorale évoquée par les plus sceptiques, l’on aperçoit tout de même des actes peu honorables de la part du camp de l’opposition, apparemment inscrite dans une logique de gagner ou de faire sombrer le pays dans un chaos.
Le dimanche prochain, les Maliens se rendront aux urnes. En tout cas, du côté des autorités, tout a été mis en œuvre pour que les élections se tiennent dans de bonnes conditions: plus de 21.000 forces de l’ordre sont mobilisées pour la sécurité des populations, après que le fichier électoral ait été audité dans un processus inclusif, le tout avec une loi électorale éditée par les députés de l’opposition auprès de ceux de la majorité.
Par contre, les constats faits dans ces derniers temps affichent tout sauf une opposition qui veut aller aux élections.
Interviewé dans le magazine Jeune Afrique, l’opposant Soumaïla Cissé évoque soit sa victoire ou celle d’un chaos qui emportera le Mali.
Quelques semaines plutôt, une déclaration belliqueuse de Boubacar Karamoko, vice-président de l’URD étale une regrettable stratégie de violence qui se préparerait du camp du contre-pouvoir de Bamako.
Ensuite, Jeune Afrique de révéler une inquiétante histoire de trois anciens militaires Serbes, supposés être des journalistes venus couvrir les campagnes de l’opposant Cissé qui les aurait recrutés.
Selon le Magazine qui dit avoir recoupé, les proches de Soumaïla Cissé ont reconnu les faits, mais que les trois Serbes qui ont été vite appréhendés par les services secrets maliens seraient des journalistes.
Curieusement, beaucoup d’observateurs s’interrogent sur ce que venaient faire des anciens militaires serbes qui appréhendent d’ailleurs mal la langue française et dépourvus de tout organe de presse qu’ils viendraient représenter.
Quatre jours après l’imbroglio serbe, les Maliens apprennent encore d’un site sénégalais ‘’ Seneactu’’, une autre accusation contre le même Soumaïla Cissé.
Dans un article publié ce vendredi, ‘’Seneactu’’ enfonce le clou.
‘’Des centaines de congolais connus pour être des « agitateurs professionnels » sont en train d’être engagés dans le but de commettre des émeutes au Mali après l’élection présidentielle du 29 juillet’’, écrit le média sénégalais. Qui ajoute que ‘’ Certains sont déjà sur le terrain, d’autres partiront du Congo en fin de semaine. Des éléments signalent que ce sont des personnes proches de l’entourage du candidat Soumaila Cissé’’.
Selon ‘’Seneactu’’, ‘’Les autorités congolaises et maliennes sont déjà au courant de la situation et essayent de tout faire pour éviter ces incidents’’.
Avant de préciser que ‘’Ces hommes sont payés et sont divisés en groupes organisés avec pour but d’organiser des manifestations dans les rues dans le cas où Soumaila Cissé serait vaincu lors du premier tour des élections.’’
Dans cette atmosphère où l’opposition garde le silence, le pire semble être affrété pour le Mali si les Maliens se laissent piéger par les folles ambitions politiciennes.