18 candidats exigent la démission du ministre de l’administration territoriale en charge du scrutin, le recomptage contradictoire des voix et la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote, une vérification contradictoire du logiciel de compilation…
Réunis au sein d’un collectif, 18 candidats à la présidentielle rejettent les résultats du 1er tour. Ils exigent une plus grande transparence sur le scrutin.Parmi ces 18 candidats figurent notamment le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, Aliou Diallo, Modibo Sidibé, Oumar Mariko, Me Mountaga Tall ou encore Choguel Kokala Maïga. Selon le collectif des candidats protestataires, plusieurs irrégularités ont émaillé le scrutin du premier tour : « bourrages massifs d’urnesdans le Nord et le Centre du pays, des cartes d’électeurs indisponibles dans de nombreux bureaux de vote et le trafic de procurations ».
Dans une déclaration lue par le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, principal challenger du candidat sortant IBK, les 18 candidats réclament la démission du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, jugé « partial et partisan ». Le collectif compte s’assumer dans les jours à venir pour défendre ses intérêts, si jamais il n’arriverait pas à être mis dans ses droits.
Mountaga Tall déclare : « À l’école, lorsque vous faites une composition pour évaluer votre niveau, l’enseignant vous donne votre moyenne générale, mais pas les notes que vous avez eues pour chaque matière sur laquelle vous êtes évalué. Mais si l’enseignant se limite à vous donner seulement la moyenne et refuse de vous montrer les notes qui constituent cette moyenne, c’est qu’il y a un problème quelque part…».
Le collectif appelle en outre la communauté internationale à prendre « ses responsabilités » et à ne pas attendre la fin du processus électoral « pour dénoncer les graves dysfonctionnements qui entachent cette élection présidentielle ». Il dénonce notamment des « incohérences flagrantes entre les suffrages exprimés en pourcentages et le nombre de voix attribuées » et des « égarements de procès-verbaux de dépouillement ».
Mémé Sanogo
L’Aube