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Présidentielle en Côte d’Ivoire: un record de 33 candidats enregistrés

Le dépôt des candidatures pour la présidentielle du 25 octobre prochain se poursuit en Côte d’Ivoire. Trente-trois candidats, dont trois femmes, ont déposé leur dossier. « Un record » selon la Commission électorale (CEI). L’un des candidats, Ousmane Camara, a déposé son dossier alors qu’il n’a pourtant pas l’âge requis. Il mise sur le flou qui règne autour de l’article 35 de la Constitution pour faire reconnaître ses droits d’éligibilité.

alassane dramane ouattara president cote ivoire

Âgé de 36 ans, Ousmane Camara a déposé son dossier et payé la caution de 20 millions de francs CFA. Le problème ? C’est que l’âge requis pour se présenter à la candidature ivoirienne est de 40 à 75 ans. Mais, malgré cette condition d’éligibilité, le jeune chef d’entreprise ne renonce pas. Il estime qu’il y a un flou autour de l’article 35 de la Constitution. « On a une Constitution aujourd’hui qui n’est pas exploitable. L’article 35 (…) pose problème depuis toujours » déplore le jeune candidat.

Ousmane Camara est convaincu que sa candidature sera retenue au même titre que celle du président sortant et des autres poids lourds de la politique. Selon lui, d’après ce fameux article 35 de la Constitution, beaucoup de candidats ne répondraient pas, à la lettre, aux critères d’éligibilité, notamment en raison de leur nationalité : « Il faut être né Ivoirien, (ce) qui entend qu’à la naissance, on ait comme première nationalité, la nationalité ivoirienne. Condition à laquelle ne répond aucun des candidats principaux, notamment Alassane Ouattara qui est né autour des années 40. (Même chose pour) Essy Amara qui est de la même classe d’âge (…) Ils sont tous nés en colonie, et ils jouissaient de la situation de citoyens de colonie française. Donc il n’avait pas la nationalité ivoirienne à la naissance, qui n’existe que depuis 1960 », défend le jeune candidat.

«Pourquoi je ne pourrais pas gérer mon pays ?»

Selon Ousmane Camara, c’est ce même article, seulement un alinéa plus loin, qui lui interdit de présenter officiellement sa candidature à l’élection présidentielle. Diplômé en Administration des affaires à l’université de New York, il a principalement travaillé dans le privé. Candidat indépendant, il est convaincu d’avoir ses chances. « Depuis 15 ans, je travaille, j’ai embauché plus de 300 personnes en Côte d’Ivoire. Mes affaires se portent bien. Et pourquoi ne pourrais-je pas gérer mon pays ? ». Cette question d’âge lui semble dépassée : « Aujourd’hui, nous avons un ministre du Budget [Abdourahmane Cissé] qui a autour de 33 ans. Il qui est moins âgé que moi et il prend des décisions qui engagent l’Etat de Côte d’Ivoire », argue le chef d’entreprise.

Outre Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession et favori, l’ex-Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny et Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, ont déposé leur candidature. Ces personnalités ont été notamment suivies par Mamadou Koulibaly, fondateur du Lider et ancien président de l’Assemblée nationale sous Gbagbo, Amara Essy, ancien ministre des Affaires étrangères (1990-1999) de Côte d’Ivoire et le député de la majorité Bertin Konan Kouadio.

 

Source: RFI

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