Lundi 2 juillet 2018, la salle de conférence de la Maison de la Presse de Bamako a abrité une conférence de presse du mouvement Faso Kèwalé allié au parti Bloc pour le Redressement et le Développement du Mali (BRDM). Le cadre a été idéal pour le candidat du parti, Adama Kané, de porter à la connaissance des médias nationaux et internationaux, l’acceptation de sa candidature à la présidentielle de ce mois de juillet, mais également son ambition pour un Mali moderne et meilleur.
Faut-il l’appeler une coalition ? En tout cas le mouvement Faso Kèwalé s’associe au BRDM afin de donner au Mali dans les cinq années à venir toute sa grandeur et toute sa dignité. L’objectif de cette fusion se trouve expliquée dans ces propos du président du BRDM : « Le tandem constitué par le BRDM et le mouvement Faso Kèwalé aura comme objectif la conquête et l’exercice démocratique du pouvoir par la victoire à la présidentielle de 2018 et l’obtention d’une majorité parlementaire à l’Assemblée nationale. »
Aux dires du candidat du BRDM, Adama Kané, cette candidature pour briquer la magistrature suprême reste motivée par sa déception de la gouvernance actuelle, voire de l’état dans lequel le pays se trouve : la recrudescence de l’insécurité au centre comme au nord, les malades qui meurent par négligence ou par faute de soins dans les hôpitaux, un grand fossé se trouve creusé entre les dirigeants et les citoyens, la corruption a paralysé tous les secteurs d’activité, l’impunité gagne de plus en plus du terrain, etc.
Abondant dans le même sens, le président du BRDM explique : « Le système politique initié par le mouvement démocratique a fait croire que l’Occident est la cause et la solution de nos problèmes. Il a ainsi conduit à l’effondrement généralisé de l’État et des secteurs entiers comme la défense et la sécurité, l’éducation, la santé, l’économie nationale et la gouvernance de façon générale. »
C’est par la volonté d’apporter une solution crédible à tous ces phénomènes qu’Adama Kané dit vouloir devenir président de la République. L’ambition des Maliens aujourd’hui est d’arriver au changement, dit-il. Ce changement n’est possible qu’avec des « hommes non mouillés », martèle-t-il, avant d’ajouter que ce candidat est bien lui, dans la mesure où il n’a pas une longue carrière politique au Mali. C’est dans ce cadre qu’il a tenu à faire savoir à l’assistance que sa première comparution sur le plan politique date de 2012, année où le Mali traversait une crise sans précédent. Comme tout digne fils de la nation, il a réuni des citoyens à l’hôtel afin de discuter des mesures à adopter afin de sortir le pays de la crise qui le secouait. C’est ce qui l’a amené à se présenter aux législatives de 2013 dans la circonscription de Barouéli. Ces élections ont constitué sa première victoire, se glorifie-t-il.
A sa première fois dans la course à la magistrature suprême du pays, il entend moderniser tous les secteurs de l’administration publique malienne. Mais, précise-t-il, cela passe par la restauration de la stabilité sur tout le territoire. C’est la raison pour laquelle, une fois au pouvoir, M. Kané s’attèlera à la renégociation de l’Accord d’Alger et surtout à la redéfinition de la mission de la Minusma et de Barkhane dans le pays. La confiance entre le peuple sera restaurée. Des réformes importantes seront menées sur le plan sanitaire, agricole, domanial et foncier, voire sur le plan du transport, etc., a-t-il rassuré. Outre cela, le train de vie de l’État sera soumis à un contrôle rationnel. Le développement du Mali passe par ces réformes, martèle-t-il.
Le BRDM invite enfin tous les hommes et femmes dotés des mêmes convictions de changement à joindre leurs voix aux leurs afin de restaurer l’autorité de l’État partout au Mali dans les cinq prochaines années.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays