À moins d’un mois du scrutin présidentiel, les autorités camerounaises s’inquiètent de l’« exode massif » des populations surtout anglophones vers les zones francophones. Vu l’ampleur de cette situation, les autorités ont interdit, le vendredi dernier, ces déplacements massifs d’hommes ainsi que de bus.
Convaincues d’une montée en puissance des violences dans leur pays, les populations camerounaises, notamment celles traversant depuis belle lurette une crise sans précédent, les régions anglophones, se cherchent alors des issues. La politique du « sauve-qui-peut » est en pratique au Cameroun. Suite à cet exode massif de population, les autorités du pays ont décidé d’agir en interdisant, le vendredi 16 septembre dernier, cet « exode massif » des populations du sud-ouest, zone anglophone par excellence. Pour ce faire, tous les déplacements interurbains des bus ont également été interdits.
Pour rappel, nous savons que le gouverneur du sud-ouest s’était personnellement rendu à la gare de Buea afin de s’imprégner de la gravité de ces déplacements. La scène constatée a dépassé son entendement. Des centaines de personnes, des familles entières plient bagages pour rejoindre la zone francophone.
S’il y a un mot pour qualifier ces déplacements, c’est bien un déménagement massif des populations. Près de deux semaines maintenant que ces scènes sont observées sur le territoire camerounais. La raison fondamentale est que les citoyens sont pris de peur face à la présidentielle qui doit se tenir en octobre prochain. Rappelons que les zones anglophones sont frappées par une crise sans précédent traduite comme étant une discrimination depuis des mois.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays