L’Union pour la République et la Démocratie (URD) a tenu sa 10e Conférence nationale, le 24 octobre dernier, au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bah de Bamako. Pour la candidature interne pour la prochaine élection présidentielle, 10 prétendants pour un seul poste ont été enregistrés.
La cérémonie d’ouverture officielle de cette conférence était présidée par le 1er Vice-président du parti (URD), Pr Salikou Sanogo. Ce fut en présence des cadres, militants et sympathisants du parti. L’on notait également la présence des Représentants des partis alliés et amis.
Cette conférence intervient à un moment où il existe de fortes « agitations » au sein de l’URD autour de la candidature à la présidentielle prochaine.
À ce jour, selon les Responsables du parti, 10 candidatures ont été dûment enregistrées au niveau du Secrétariat Général de la formation politique. A savoir, Dr. Boubou Cissé, Me Demba Traoré, Mamadou Igor Diarra, Abdoul Wahab Berthé, Abdrahamane Maïga, Modibo Doumbia, Mamadou Diallo, Pascal Traoré et Adama Coulibaly.
Et une commission nationale a été mise en place pour proposer « un projet de critères qui seront utilisés pour départager les candidats ».
Il importe de préciser que les critères élaborés par la commission seront soumis à l’approbation du Bureau exécutif national.
Ainsi, le candidat qui va être choisi par le Bureau exécutif national, sera investi par une conférence nationale, d’après eux.
Cette position n’est pas partagée par certains membres de l’instance dirigeante du parti qui plaident pour un congrès extraordinaire.
Aussi, au sein de l’URD, aujourd’hui la guerre des tranchées entre les probables candidats a déjà commencé. La triste réalité de l’URD après Soumaïla Cissé est là. Des clans et/ou groupes d’intérêts se sont constitués autour de certains Responsables (anciens ou nouveaux) qui aspirent à la candidature du parti pour la prochaine présidentielle.
En effet, la disparition de Soumaïla Cissé, le 25 décembre 2020, a rebattu les cartes au sein de l’Union pour la République et la démocratie (URD) et le parti est tiraillé entre « Anciens et Nouveaux militants ».
Cependant, l’afflux de ces nouveaux militants n’est pas vu d’un bon œil par l’ensemble des membres de l’URD qui voient à ces adhésions plutôt une dérive de certains qui en profitent pour marchander leur soutien.
Ainsi, à l’approche de la présidentielle, les tensions ne font que de s’exacerber au sein du parti sur le futur choix du candidat à la présidentielle. Plusieurs clans s’affrontent déjà.
La situation actuelle au sein de l’URD n’est que le résultat d’une longue lutte d’influence pour le leadership du parti, bataille qui s’est enclenchée depuis des mois. Pour preuve, après, et même bien avant la lettre circulaire du Bureau exécutif national du 23 août 2021 lançant l’appel à candidature pour l’investiture du parti à la prochaine élection présidentielle, certaines sections avaient procédé à des votes pour départager « d’éventuels candidats ».
Le nombre de candidats, avec des clans déclarés au sein du parti de l’ex Chef de file de l’Opposition, laisse planer le risque de fractures internes à l’URD, même au-delà du processus de désignation de son candidat.
Alors, la question qui se pose est celle de savoir si le parti de « Soumi Le Champion » s’achemine-t-il vers une implosion ? Ou ses Responsables arriveront-ils à faire preuve de sagesse et de responsabilité pour trouver un consensus. Nous y reviendrons !
Mémé Sanogo
Source: L’Aube