Cela conformément à la décision souveraine prise depuis mars, par la Conférence nationale du parti
Le maire de Sikasso, Kalfa Sanogo était l’invité de l’émission politique de la chaine Africable télévision, le dimanche 24 décembre dernier. Sur le plateau de notre confrère Sékou Tangara, celui qui est tant sollicité par Sikasso pour les présidentielles de 2018 avec ou sans la bannière de l’ADEMA a beaucoup fustigé le Comité exécutif de son parti, donné les contours de son programme et des précisions sur la récente visite d’IBK dans sa cité. L’occasion pour le maire de Sikasso d’être beaucoup plus précis sur ses ambitions présidentielles et son engagement politique.
Sur la présidentielle de 2018, Kalfa Sanogo soutient mordicus qu’il est candidat et entend briguer la candidature sous la bannière de l’ADEMA dont il est membre fondateur, conformément à la décision souveraine prise depuis mars, par l’instance appropriée qu’est la Conférence nationale. Pour le maire de Sikasso, une fois que la Conférence a décidé, la section ADEMA de Sikasso dont il est membre a, à son tour, décidé de le présenter, ce qu’il a accepté. Il dira que cet appel a été appuyé par des mobilisations, d’abord de ses camarades de section qui se sont déplacés dans les différentes instances de la région, mais aussi à Bamako pour informer très tôt le président du parti et les membres du comité exécutif national. C’est ainsi, selon lui, que des mouvements et associations de soutien ont commencé à s’organiser en attendant le déclenchement du processus de candidature interne du parti. Ces mobilisations seront suivies par l’organisation du grand meeting à Sikasso, le 16 septembre 2017, de la Coalition des partis, d’Associations et Clubs de soutien en faveur de sa candidature. A cette occasion, en tant que militant aguerri, il dit avoir entendu l’appel, mais rappelé à ses soutiens qu’un processus était en cours au niveau l’organe politique. Il a encore rappelé attendre le processus du parti lors de son intervention le 18 novembre dernier à la Maison de la Presse au cours d’un autre lancement de soutien à sa candidature de 7 partis politique, 32 associations et des clubs.
Selon lui, c’est dans ce contexte que le Comité exécutif du parti maintient tout le peuple ADEMA dans le dilatoire. Il a sonné la fin du dilatoire en appelant tout le peuple ADEMA à la responsabilité face au principe acquis de la candidature interne. « Moi j’écoute beaucoup plus le peule ADEMA, j’ai respecté la volonté de ce peuple, je mets fin au dilatoire et je dis je suis candidat. Le parti n’appartient à personne même nous qui sommes les précurseurs nous ne pouvons pas en prétendre », a déclaré Kalfa Sanogo.
Selon lui, les textes du parti sont clairs et chaque organe à sa place. Au-dessus de tous les organes, c’est le Congrès ensuite vient la Conférence nationale. Concernant les candidatures pour les présidentielles, c’est la Conférence nationale qui décide a t-il expliqué. « Cette dernière a intimé au Comité exécutif de prendre les dispositions immédiates pour formaliser la candidature interne. Et les textes du parti ajoutent que cette candidature doit intervenir 12 mois avant la convocation du Collège électoral pour le scrutin présidentiel », a renchéri le présidentiable Kalfa Sanogo qui déplore que jusqu’à présent le Comité exécutif n’a pas commencé l’exercice. Il met en garde le Comité exécutif qui, selon lui, est en train de violer délibérément les textes du parti. « C’est pourquoi, nous n’allons pas attendre le plaisir de certains qui, d’abord ne respectent pas les textes et ensuite veulent nous amener dans un couloir, où en fin de compte on dira qu’il n’y a pas de temps » a assené le maire de Sikasso qui dit remplir à tous les critères définis dans l’article 84 du Règlement intérieur en tant que membre fondateur du parti.
Le maire de Sikasso nourrit un programme présidentiel ambitieux. Il a eu à partager quelques éléments sur son slogan « Tous ensemble pour sauver la patrie ». Parce selon lui, la patrie est déjà en danger dans son existence même. Pour que le Mali se retrouve, dira Kalfa Sanogo, il faut premièrement donner au peuple malien confiance en lui-même. Qu’il faudra ensuite magnifier le vivre ensemble national dans la paix, la cohésion et l’harmonie ; renforcer les relations de coopération régionales et internationales ; restaurer l’autorité de l’Etat qui, à ses dires, voudra dire beaucoup de choses. Il plaide pour une économie nationale dynamique au service du développement du pays ; l’intégration harmonieusement à l’économie régionale et internationale ; la construction d’une école dédiée à l’épanouissement moral. Aussi, il ambitionne de faire en sorte que la jeunesse soit consciente, déterminée et battante ; que les forces de défenses et de sécurité soient confiantes, conscientes et professionnelles ; un système judicaire au service exclusif de la justice ; un système de santé performant à la hauteur technique et technologique.
Daniel KOURIBA
Le 22 Septembre- Mali