Ils ont déjà choisi le second homme pour la transition. Il viendra à la surprise de tout le monde comme le coup de poing qui a consisté à faire échapper IBK, sa famille et ses compagnons.
Le peuple malien demeurera victime de son histoire tragique. Un peuple qui a été spolié, tué au nom du capital financier international. Le second homme ne saurait être un libérateur du peuple, parce qu’un tel profil ne ferait pas l’affaire. Les détournements dans l’armée, les détournements dans l’administration, la dislocation de l’école, l’inexistence de la santé pour les Maliens, les calvaires que le Mali a traversés durant toutes ces années, n’ont rien fait à la CEDEAO, contrôlée par la France présente au Mali. C’est le mouvement du 5 juin qui a failli chambouler leur plan avec la menace populaire. Ils ont utilisé des militaires maliens pour étrangler le peuple et le maintenir dans son immobilisme.
Un peuple désarmé, faible, qui n’a autre choix que d’admettre les décisions de son destin entre les mains d’individus incapables de sentir la douleur et les convulsions qu’il traverse. Ils ont été nombreux à applaudir ces militaires, croyant au Messie. Certains ont été rapidement déçus tout en maintenant camouflée cette déception.
La grande majorité est à la merci de la sous information et la manipulation populaire. Amadou Aya Sanogo avait fait les mêmes tractations. Sauf que lui, il a failli croire un peu au peuple malien pour tenter de résister. Cela lui a valu 7 ans de résidence surveillée. Sa déception doit être énorme et ses prières doivent toutes aller contre ce peuple. Des décorations et des remerciements auront lieu. Les partis politiques continueront leur marchandage et la roue de l’Histoire reprendra. Mais qui paiera ces sabotages, cette humiliation, et ce retard pour le Mali?
Touré Abdoul Karim
Source: le democratre Mali