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Préparatifs des élections : « «L’Etat n’a pas doté la CENI de ce qu’il faut», alerte le président de la Ceni

M. Amadou Bah s’est prononcé sur le sujet, hier, lors d’une conférence de presse et n’a pas fait aucun mystère des difficultés que rencontre la supervision du scrutin du 29 juillet.

Face aux médias, Amadou Bah a tout d’abord fait le point des missions de sa structure. Appelant la presse à une application totale du code de bonne conduite, il a rappelé que le Mali a besoin de quiétude et d’une atmosphère saine au vu du contexte. Toutefois, a-t-il tenu à relever que le nombre de superviseurs du scrutin di 29 juillet pour le compte de la Céni connait une nette augmentation due à la création de 7041 nouveaux bureaux de votes. Ils sont administrés par des commissions électorales régionales en plus de celle du district de Bamako qui sont au nombre de 11, a-t-il précisé.

A propos de la nouvelle polémique du fichier électoral, Amadou Bah a fait dans la langue de bois.Il botte en touche au profit de la DGE qu’il estime responsable des questions portant sur le fichier. Par contre , le président de la CENI a mis en avant l’audit du 15 au 25 Avril. Pour lui, il n’y a pas de doublons car personne n’a été
répertorié 2 fois. Mieux, le fichier constaté actuellement est celui qui a été à origine de la confection des cartes d’électeurs. S’il a démenti toute tentation de jeter l’éponge, M. Bah déplore que les partis politiques boycottent les démembrements régionaux de la CENI. Ce qui serait la raison de l’échec des révisions exceptionnelles
que le gouvernement avait entrepris pour mettre à jour le fichier RAVEC.

Les difficultés financières de l’heure ont été confirmées par le porte-voix de la CENI, qui a déclaré sans ambages  que «l’Etat n’a pas été en mesure de doter la CENI de ce qu’il faut» pour le fonctionnement de ses démembrements à l’intérieur comme à l’extérieur du Mali. Et de révéler au passage que le démembrement de Bamako a même été financé sur fonds propres. La CENI de 2018 ne couvre pas non plus le territoire national et son président ne s’en est point caché. «En 2013 il y avait des zones qui n’avaient pas voté et l’idéal serait
tout le pays en 2018. Mais la question sécuritaire relève du ministère de la protection civile tel que prévu par la loi électorale», a-t-il expliqué.

Amadou Bah condamnera au passage les affiches qui ont envahi la cité. Allusion faite aux panneaux de circulation, la transposition sur celles des autres candidats sont légion et il a appelé les leaders
politiques à faire montre de sérieux et de maturité. Il s’est félicité de la conférence et indiqué que son staff reste à l’écoute de quiconque pour toute information au sujet de la gestion du scrutin de dimanche prochain.
Idrissa Keita

Source: Le Témoin

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