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Pourquoi des éléments du contingent guinéen ? Ces graves révélations qui prennent aujourd’hui toute leur importance

Vous en souvenez-vous ? Le 15 Février 2016, le contingent Guinéen était victime d’une attaque jihadiste particulièrement meurtrière à Kidal. Le choix porté sur ce contingent, de l’avis d’un officier Guinéen, n’est guère innocent. La preuve dans cet article d’il y a 3 ans, en collaboration avec notre confrère l’Indicateur du Renouveau.

Un bilan lourd : 7 Guinéens sont morts, ‪25 blessés parmi lesquels ‪‎10 dans un ‪état grave, apprend-on d’une source militaire. Récit d’une attaque terroriste qui cache mal de nombreuses failles du système sécurité onusien.

Parmi les ‪‎victimes, figurent ‪‎2 capitaines dont un ‪médecin ‪Henry Haba et ‪‎Nilon Camara qui était l’officier de garnison, une ‪‎femme du nom de ‪Micheline Lamah (gendarme) et ‪‎Moussa Dabo (sous-officier). Les ‪3 autres sont aussi des ‪sous-officiers mais dont les ‪‎corps n’ont ‪‎pu être ‪‎identifiés pour le moment. Cet ‪‎attentat a été ‪revendiqué par ‪Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique). Mais ‪‎pourquoi le contingent ‪‎guinéen a été ciblé et comment l’attaque terroriste a été perpétrée contre lui ?

De sources militaires proches des soldats guinéens à Kidal, les terroristes ont infiltré le siège de la Minusma. «Vous savez, c’est le contingent guinéen qui contrôle toutes les voies d’accès stratégiques à Kidal. Ce qui ne plait ni aux mouvements jihadistes encore moins à certains barons (trafiquants) du Mali et de la Minusma qui ont des intérêts dans les trafics d’armes et de drogue», affirment-elles.

Elles ajoutent non sans amertume : «C’est un camion benne utilisé pour le ramassage habituel des ordures au niveau du quartier général qui était bourré d’explosifs de 15 à 20 tonnes environ par les jihadistes. Paradoxalement, les kamikazes qui ont fait sauter ces explosifs étaient tous des employés civils de la Minusma ; donc, ils étaient habilités à travailler comme personnel contractuel et connaissaient tous les plans du QG.

Les vendredis étant habituellement les jours des rassemblements, heureusement qu’il n’y avait pas de rassemblement à cette heure, sinon les dégâts serraient beaucoup plus catastrophiques. Toute la logistique du contingent guinéen est partie en fumée y compris la transmission, les unités centrales, les outils informatiques, les unités médicales ou pharmaceutiques, les denrées, les engins, etc. Il n’y a plus rien comme équipements pour le contingent guinéen, à part quelques armes individuelles… Ils n’ont aucun toit en ce moment, tous les dortoirs sont partis en feu ; donc, plus de bureaux, ni rien…”

“Actuellement, les soldats guinéens à Kidal commencent à faire quelques mouvements de colère face à leur hiérarchie de la Minusma et à l’état-major des armées. Ils disent ne pas être bien protégés ni permis d’attaquer, ils doivent juste se défendre. Au fait ils veulent en découdre avec ces jihadistes mais ils ne sont pas autorisés à le faire. Conséquence, le moral des soldats guinéens est très bas et semble être sacrifié, surtout après ces attentats meurtriers…”, disent-elles.

Suite à cette attaque, il y aurait eu une réunion de crise du conseil national de sécurité à la présidence guinéenne vendredi 12 février pour voir quelle nouvelle stratégie adaptée pour galvaniser le contingent guinéen.

Amertume des guinéens

“Au camp Alpha Yaya, vers le bloc des officiers, les femmes et enfants des soldats guinéens présents à Kidal ont manifesté ce vendredi 12 février pour réclamer le retour de leurs maris, pères, mères au pays vu qu’ils sont en danger”, affirme l’une des épouses.

Des regrets dans le rang

Le contingent guinéen est le plus important en termes d’effectif avec 850 moins les 7 morts. Il sécurise les principaux points stratégiques de Kidal dont l’aéroport. Mais avec cette situation, beaucoup de soldats commencent à regretter leur participation au sein de la Minusma, rapportent nos sources d’information. D’ailleurs, de nombreux militaires qui sont en attente d’aller remplacer l’actuel contingent au Mali sont en train de réfléchir s’il faut y aller ou pas. Car, affirme-t-on, ne pas leur donner l’autorisation d’attaquer afin de finir une bonne fois avec les groupes terroristes, les exposerait à des risques énormes. C’est la deuxième fois les soldats guinéens sont victimes d’attaques terroristes meurtrières au Mali…

Rassemblés par OD

La Sentinelle

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