Unis par le même idéal d’indépendance, le MNLA et les indépendantistes catalans affichent leurs identités, se fréquentent et développent des projets. Illustration parfaite de ce rapprochement spectaculaire : la participation de Moussa Ag Assarid à une importante marche de la tête liste des indépendantistes catalans la semaine dernière.

Loin d’être terminé, le combat pour l’indépendance de l’Azawad continue ce, malgré la signature d’un accord pour la paix et la réconciliation. Les faits et gestes du représentant de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) en Europe, Moussa Ag Assarid, en disent long sur les vraies intentions des indépendantistes du Nord du Mali.

En effet, l’ex-porte-parole du MNLA, qui avait proclamé en son temps l’indépendance de l’Azawad sur un plateau de télévision en France, n’a pas abandonné ce rêve surréaliste. Pendant que ses camarades du MAA, du HCUA et du MNLA se transportaient à Bamako, le 20 juin dernier pour la signature de l’accord, Moussa Ag Assarid s’y opposait catégoriquement. Pis, il était allé jusqu’à obtenir l’installation d’un centre culturel au Pays-Bas.

Pour asseoir davantage ses bases solides, le même Ag Assarid a multiplié conférences et alliances au Parlement européen. Puisque le terrain devient de plus en place favorable, le jeune Moussa Ag Assarid a scellé des pactes avec plusieurs organisations prônant l’autonomie et l’indépendance des minorités.

Toutes les rébellions courtisées

C’est ainsi que le 11 septembre 2015 en Catalogne, plus précisément à Barcelone, le représentant du MNLA et certains de ses camardes basés en France ont participé à une grande marche pour l’indépendance de la Catalogne.
Et c’est la tête de liste des indépendantistes catalans “Junts pal si” (Ensemble pour le oui”, Raül Romeva qui a reçu la délégation du MNLA. Ainsi fut scellé un pacte pour la défense de la cause des peuples de l’Azawad au Mali et de la Catalogne en Espagne. Dans le pacte, qui lie désormais les deux mouvements, figurent des projets d’assistance et de formation des acteurs de la rébellion dite touarègue au Mali.

De sources bien introduites, le MNLA travaille à se rapprocher de la rébellion turque du PKK, notamment la formation militaire de ses éléments. La valse diplomatique en cours et le rapprochement du MNLA avec des indépendantistes catalans sont des signes qui ne trompent. Et au rythme où s’enchaînent les événements, il y a péril sur l’accord de paix.

Alpha Mahamane Cissé 

source :  L’Indicateur du Renouveau