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Pour une paix durable au Mali Le collectif “Stop ! Trop de morts” a lancé un manifeste

Dans le but d’instaurer  une cohésion sociale dans notre pays,  le Collectif « Stop ! Trop de morts » a procédé, le samedi 13 Juillet à la Maison de la Presse, au  lancement d’un manifeste. Signé par plusieurs personnalités influentes au sein de leurs communautés ou auprès des autorisés politiques et administratives, ce document engage les différents signataires à s’investir pour le retour de la paix, de la cohésion sociale dans le pays et du vivre ensemble.

 

Dans ce manifeste, les responsables du Collectif « Stop ! Trop de morts » rappellent qu’après les régions de Gao, Ménaka, Tombouctou et Kidal, devenues zones non opérationnelles en raison de l’installation de divers groupes armés impliqués dans le terrorisme, la criminalité et le banditisme transfrontalière, celles de Mopti et de Ségou ont basculé dans les manifestations violentes de la crise ‘‘attaques ciblées, braquages et autres ».

« Toutes choses exacerbées par l’absence de l’État et le faible accès des populations aux services sociaux de base, notamment la santé, l’éducation, et la sécurité. Ainsi, cette zone est devenue le théâtre d’activités terroristes intenses attribuées à la Katiba Macina du prédicateur Hamadoun Kouffa, un groupe faisant partie du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale coalition créée en mars 2017 et dirigée par Iyad Ag Ghaly. La plupart des attaques sont de nature asymétrique : assassinat ciblé, embuscade, attaques ciblées visant les populations civiles, des présumés collaborateurs de l’administration ou de l’armée couramment exécutés, des postes ou convois militaires« , ont expliqué dans le manifeste.

Les responsables dudit Collectif précisent également que depuis le début de l’année 2019, le Mali est rentré dans un cycle infernal de succession d’attaques contre des villages dans la région de Mopti.  » Les plus meurtrières ont commencé dans le village de Koulogon, le 1er janvier 2019, faisant 37 morts. Puis, est venue celle d’Ogossagou avec plus de 160 morts et Sobane Da, 35 morts et des portés disparus. Ces attaques ont fait fuir des populations, qui ont trouvé refuge dans certaines villes moins touchées. Conscients des menaces que représente cet état de fait sur l’unité nationale, l’intégrité du territoire ; bref, sur l’avenir du Mali ; Vu la nécessité d’une préservation des grands idéaux de concorde et d’humanisme ; des Maliennes et Maliens de tous bords, sans distinction d’âge ni de sexe encore moins de croyance ont initié le collectif  »Stop ! Trop de Morts » ce jour, samedi 21 juin 2019, à Bamako« , ajoutent-ils.

La déception des populations touchées !

La porte-parole du Collectif « Stop ! Trop de morts » non moins présidente de l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD), Adam Dicko dira que c’est après une analyse sans complaisance de la situation dans les régions de Ségou et de Mopti que le collectif estime que la dimension intercommunautaire de la violence dans certaines localités a déjà pris naissance. « Les messages de haine et d’appel à la violence, qui circulent sur les réseaux sociaux depuis belle lurette, attestent l’ampleur de cette fracture sociale qui profile à l’horizon. En outre, les rancœurs prennent forme dans le cœur des populations touchées« , a-t-elle souligné.Elle a également précisé que le collectif  »Stop ! Trop de Morts » et les personnes signataires de ce manifeste doivent s’engager à faire baisser les tensions nées de cette situation, à travers la sensibilisation et le dialogue social.

Quant à  Ismaïla Doucouré dit Master Soumi, il a fait savoir que le manifeste a été déjà envoyé à plusieurs personnalités de la République. « Au départ, nous étions informés de la crise de loin. Mais de nos jours, nous la vivons. Il est temps qu’on se donne la main pour relever le défi. C’est pourquoi nous devons tous nous engager dans cette recherche de paix« , a-t-il déclaré. Enfin de préciser que le problème dans la région de Mopti n’est pas un conflit inter-ethnique, mais plutôt l’œuvre des djihadistes, soutenant que la situation est due à l’absence de l’État dans ces localités.

La cérémonie a pris fin par la signature officielle du manifeste par quelques personnes dont le Coordinateur de l’ONG Al Farouk et Vice-président du Haut Conseil Islamique, Ibrahim Kontao, la Présidente du parlement des enfants, Mariam Aldianabangou, entre autres.

Yaya KANITAO

Source: l’Indépendant

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