La salle de conférence du Centre de formation pour le développement de Bamako a servi de cadre, ce lundi 23 décembre 2019, à la tenue de l’atelier national de partage des résultats du projet Agro-écologie plus six (AE+). Cette cérémonie a enregistré la présence de plusieurs participants venus de différentes localités du Mali. Ce cadre d’échange est une initiative de l’ONG Sahel Éco.
Partager les expériences issues des études de cas à la suite de la mise en œuvre du projet Agro-écologie plus six, tel a été le but de cet atelier organisé par l’ONG Sahel Éco, et qui a réunis les membres de plusieurs structures.
Mme Balla Mary Allen, vice-présidente du Conseil d’administration de Sahel-Eco, précise, dès l’entame de ses propos, qu’il s’agit certes d’un atelier de partage d’expériences, mais aussi de partage d’idées entre les participants et les partenaires autour des principaux résultats et enseignements tirés de la mise en œuvre du projet AE+6.
Une telle restitution des expériences reçues de la mise en œuvre d’un projet se rapportant au volet agricole ne peut qu’être un moyen pour inviter les hommes à une prise de conscience. C’est ce que souligne Ramadan Sylla, chargé de l’Agro-écologie à la coordination nationale des organisations paysannes (CNOP). Selon ce représentant de la CNOP, dans un contexte marqué par le changement climatique, la rareté des pluies et la détérioration des sols due aux impacts de l’agriculture conventionnelle, la prise de conscience s’avère une nécessité.
Notons qu’en plus du partage d’expériences issues de la mise en œuvre du projet AE+6, cet atelier vise également à « mener des réflexions sur les mécanismes et les stratégies pour appliquer cette expérience à grande échelle à travers des politiques projets et programmes intégrés d’agriculture durable et d’agro-écologie au Mali incluant les questions de nutrition, d’autonomisation des femmes, d’équité sociale, d’emploi des jeunes, de résilience, d’adaptation aux changements climatiques ».
Rappelons que ce projet agro-écologie plus six est une approche qui est basée sur la promotion d’une agriculture plus écologique, c’est-à-dire moins nuisible sur l’environnement. Cela, à travers des stratégies efficaces de mise à l’échelle pour renforcer la capacité de résistance des cultures aux effets du changement climatique. Ce projet intègre également un aspect nutritionnel, d’autonomisation des femmes, d’équité sociale, de diversification de moyens de subsistance des femmes à travers l’épargne et le crédit. En plus de tous ces aspects, l’AE+6 intègre également un volet amélioration de la gouvernance locale « pour une meilleure gestion des risques de catastrophes ».
Les participants ont été invités à plus d’attention sur les résultats à présenter et à multiplier les échanges autour de ces expériences collectées et diffusées tout en veillant à les diffuser au sein de leur structure.
Fousseni TOGOLA
Source : LE PAYS