Au moment où de nombreux pèlerins maliens séjournent à Médine, la ville sainte du Royaume d’Arabie Saoudite, certains pèlerins des agences privées sont aujourd’hui menacés de ne pas être parmi les candidats du Hadj 2023. Puisqu’ils risquent d’être bloqués à Bamako pour faute de visas.
A la date du 12 juin 2023, six regroupements de 40 agences n’ont pas pu utiliser leur quota d’environ 300. Ce qui correspond exactement à 300 visas d’entrée en Arabie Saoudite pour effectuer le 5ème pilier de l’islam, le Hadj. Et pour la délivrance, un système électronique très fiable et sécurisé a été mis en place par les autorités saoudiennes depuis quelques années.
On ne sait pas trop pourquoi ces quotas n’ont pas été utilisés par les agences concernées ? Et pourtant, la Maison du Hadj avait alerté tous les chefs des regroupements des agences à travers une lettre en date du 29 mai 2023 sur l’émission des visas pèlerins. Dans cette correspondance signée par le Directeur Adjoint de la Maison du Hadj, Mahamane Adamou, il est bien précise que : “les autorités responsables du Royaume d’Arabie Saoudite ont constaté une lenteur inexplicable dans la délivrance des visas. Cette situation est tout simplement inacceptable et pourrait porter préjudice à l’organisation du Hadj des maliens.
Par conséquent, je vous exhorte à vous mettre en règle avant le 5 juin 2023, délai non extensible. Passée cette date, les quotas seront retirés et attribués aux agences ayant des pèlerins en attente”.
Malgré cette lettre d’avertissement, les choses n’ont pas bougé du côté de certaines agences. Les autorités saoudiennes ont ensuite lancé un ultimatum pour la délivrance des visas, qui a pris fin le 7 juin dernier. Et elles tiennent la Maison du Hadj pour “seule responsable des conséquences découlant de cette conduite peu orthodoxe”. Malgré tout, certains pèlerins sont bloqués à Bamako, faute de visas.
Dans un communiqué, la Maison du Hadj regrette cette situation. D’après nos informations, les autorités saoudiennes ont commencé à sanctionner les agences fautives en doublant le montant du visa. Au lieu de 1 100 000 FCFA pour un seul visa, il faut débourser 2 200 000 FCFA.
Notons que pour le Hadj 2023, le Mali a bénéficié d’un quota de 13 323 pèlerins dont 2000 pour la filière gouvernementale et le reste distribué aux agences privées regroupées au sein des groupements. Et depuis le 13 juin, tous les pèlerins de la filière gouvernementale séjournent à Médine dans le plus grand confort.
En principe, le dernier vol pour la filière privée devrait quitter Bamako, le 18 juin prochain.
El Hadj A.B. HAIDARA