Le président IBK a toujours dit au sujet de la crise du Nord : «  vous pouvez me balayer, mais le Mali ne sera pas divisé ! ». Que faut-il  chercher dans ces propos ? – certains cherchent à le déstabiliser pour qu’il renonce à la cause pour laquelle il a été élu, je veux dire plébiscité ; il tient à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale, objets de son serment de prise du pouvoir, au risque de sa vie et de son régime.

Il faut également et surtout y comprendre l’appel d’un président à l’aide de son peuple pour bousculer les embûches semées sur son passage, afin de le décourager et de l’inviter à livrer le pays.

La constitution de la république doit être visitée  par la jeunesse dans la conjoncture actuelle, pour besoin d’orientation : «  Si l’ennemi découvre son front, au-dedans ou au dehors, débout sur les remparts… ». Il est donc clair que l’ennemi n’est pas toujours un corps étranger à la nation, mais peut souvent émerger du peuple pour l’éconduire sournoisement. Et  à cet effet, la loi fondamentale prévoit une vigilance accrue de chacun et une mobilisation générale pour le Mali qui doit être une constance et non une circonstance. Une mobilisation pour le Mali qui n’est pas forcément un sursaut au profit d’un homme ou d’un parti comme l’a bien précisé plusieurs fois IBK : «  Je peux souffrir qu’on n’aime pas IBK, mais je ne saurais tolérer qu’on n’aime pas le Mali ».

Les indices sont actuellement alarmants : la rébellion occupe le Nord du pays, les fronts sociaux s’accentuent, l’opposition ne manque jamais de prétexte pour protester, crier et maintenant marcher sans raison valable, du moins pour le pays et ses intérêts primordiaux. Cependant, il est évident que les intentions de l’opposition sont malsaines et anti-démocratiques.

Or, c’est la résolution de la crise au septentrion qui devrait préoccuper toute la classe politique, ainsi que le peuple.

Chacun doit se poser ces quelques questions : A qui profite l’affaiblissement du régime ? Pour qui et pourquoi cherche-t-on à  le rendre vulnérable ? Quelle image donnerions- nous au monde par nos conduites inconsidérées ?

Chacun doit contribuer à renforcer le chef de l’Etat par son apport, pour que nos adversaires et partenaires nous considèrent  et  que nous puissions faire face ensemble, avec énergie et dignité, aux défis qui nous attendent.

Le Mali a toujours su réaliser ce dépassement de soi et consentir le sacrifice nécessaire, quel que soit sa taille, pour que le pays s’affirme et sorte rayonnant  des épreuves.

Le pouvoir peut tomber au Mali par les résultats des  urnes, mais plus jamais par les caprices et les fantaisies de certains !

                          ABDOUL NIANG               

Source: Nieta Kibaru