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Pour diffamation et subversion : Le gouvernement dissout Kaoural Renouveau

Le pouvoir de transition a fini par dissoudre l’association politique dénommée Kaoural Renouveau pour des motifs de subversion. Cette association s’ajoute à plusieurs autres formations politiques visées par la même mesure. Il y a évidemment le parti d’Oumar Mariko, Sadi, qui a été ciblé en même temps que Kaoural par une plainte du Collectif pour la défense des militaires (CDM). Avant Kaoural, l’Observatoire pour les élections d’Amadou Sangho a subi le même sort. Le point commun de ces associations et partis dissous est la divergence de vue entre leurs responsables et les autorités de transition sur la question électorale.

Pour les mêmes motifs ou presque, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a informé l’opinion nationale de la dissolution de l’association dénommée « Kaoural Renouveau ». La dissolution des associations par le Conseil des ministres est prévue et réglée par les dispositions de l’article 13 de la Loi n°04-038 du 5 août 2004 relative aux associations.

A en croire le gouvernement, depuis un certain temps, l’association Kaoural Renouveau, à travers son président, fait des sorties médiatiques, en tenant des propos diffamatoires et subversifs à l’encontre des autorités de la transition, sans aucune déclaration de condamnation de ses membres.

Le ministre de l’Administration territoriale estime que ces propos de plus en plus fréquents sur les réseaux sociaux n’ont d’autres fins que de discréditer les autorités de la transition et semer des troubles à l’ordre public.

Dans une déclaration en date du 10 août 2023, le président de ladite association affirmait que désormais l’association a un caractère international, ce qui n’est pas prévu dans les dispositions de la Loi relative aux associations en République du Mali. Pour le ministre, depuis l’obtention de son récépissé de déclaration à nos jours, l’association n’a jamais informé le gouverneur du District de Bamako de ses activités, ni des modifications et changements intervenus dans ses statuts ou au niveau de sa direction.

Au regard de cela, et compte tenu des manquements constatés à la Loi sur les associations, l’association Kaoural Renouveau a été dissoute. Désormais, les responsables de l’association pourraient s’exposer à des poursuites s’ils mènent des activités politiques. Peu à peu, l’étau se resserre autour des partis opposés à la transition. D’autres mouvements comme la Cmas de l’imam Mahmoud Dicko sont également ciblés par des proches ou des soutiens de la transition au moment où se forme une coalition appelée Synergie d’action pour une transition civile.

Le président de Kaoural n’est cependant pas interdit d’activité politique. A ce titre, il pourrait rejoindre des formations ou coalition politiques critiques à l’égard du gouvernement de transition. La prolongation de la transition est ainsi marquée par des pressions de part et d’autre. Kaoural faisait partie de ceux qui mettent la pression pour qu’il y ait une transition civile en lieu et place de l’équipe actuelle. Le pouvoir multiplie les actions judiciaires et administratives pour les combattre.

Siriki KONE

L’Alerte

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