Plébiscité à plus de 77% de suffrage à la magistrature suprême du Mali, la gestion d’IBK quatre ans après est une déception. La plupart des Maliens qui se demandent si c’est réellement le même IBK, sont favorable à son départ du pouvoir. Pour ce faire, ils prônent l’alternance en 2018.
Aly Touré notable à Faladié en CVI du district de Bamako. Il dit ceci : « le Mali n’est sorti pas de l’ornière sous IBK. En ligne de mire la gestion de la crise sécuritaire qui constitue aujourd’hui l’épine dorsale. Or, celle-ci faisait partie de l’une de ses promesses de campagne. Pour moi, il n’y a pas d’issue heureuse à cette crise avec ce régime ». Un avis que partage Moussa Touré, étudiant à l’Université de Bamako : « le régime IBK n’a pas comblé aux attentes du peuple. Celui-ci s’attendait avec IBK à la fin de la crise au Nord, à la restauration de l’autorité de l’Etat, lutte contre les spéculations foncières. A toutes ces attentes, le pouvoir a répondu par la nonchalance, c’est-à-dire n’est pas parvenu à les résoudre même pas à moitié. Le seul cas du Nord dépasse tout commentaire. Dans cette partie du territoire national, les terroristes dictent leur loi au vu et au su de tout le monde. Les FAMAs manquant de moyens n’arrivent pas à faire face à leurs missions régaliennes. Les forces internationales d’interposition semblent faire l’affaire des jihadistes, parce que ne font rien pour arrêter leur folie meurtrière. C’est dommage qu’il en soit ainsi. Pour moi, le régime a déçu »
Pour Fatoumata Maiga, dame leader de la société civile, le mal est à rechercher dans l’incapacité du gouvernement à raisonner les mouvements armés (CMA et Plateforme). Malgré les pourparlers menés çà et là entre le gouvernement malien et ces groupes armés, les attaques continuent de plus belle. L’Etat n’arrive même pas à les dire halte, voire sanctionner les fautifs. « C’est par la faute à l’Etat que les citoyens maliens subissent les exactions rebelles. C’est pourquoi, je n’attends pas à un vrai changement sous ce régime qui a échoué à donner au pays ses lettres de noblesse, martèle cette dame en colère contre la gouvernance actuelle », indique-t-elle.
Même son de cloche pour un agent des forces de sécurité témoigne sous couvert de l’anonymat : « jamais les forces armées et de sécurité n’ont connu de brimades depuis leur existence. Elles perdent des hommes chaque jour que Dieu fait. Cela par la faute d’un homme qui n’a pas su doter de moyens adéquats les hommes de troupe. Je suis pour l’alternance en 2018 ».
Ces quelques interventions venant des citoyens maliens ont peint en noir le tableau de gouvernance actuelle. Les intervenants trouvent le quinquennat finissant a été un échec à tous les égards. A travers leurs affirmations, on peut dire sans risque de se tromper qu’ils sont favorables à l’alternance en 2018. Un souhait qui fait de l’opposition démocratique et républicaine. C’est à celle-ci de saisir l’opportunité pour parvenir au but.
Tientigui
Par Le Démocrate