Protéger les services publics essentiels, apporter des ressources financières directement aux populations et soutenir le secteur privé sont autant de mesures qui permettront de limiter les dommages et de préparer la reprise.
La pandémie de coronavirus et la mise à l’arrêt de l’activité économique viennent porter un sérieux coup à l’économie mondiale, et en particulier aux pays les plus pauvres. Les pays en développement et la communauté internationale peuvent cependant agir dès maintenant pour accélérer la reprise après le pic de la crise sanitaire et atténuer ses effets négatifs à long terme, selon une analyse publiée aujourd’hui par le Groupe de la Banque mondiale dans le cadre de la dernière édition de ses Perspectives économiques mondiales, dont la version intégrale paraîtra le 8 juin prochain.
Selon le rapport, les interventions à court terme pour faire face à l’urgence sanitaire et protéger des services publics essentiels devront s’accompagner de stratégies globales pour stimuler une croissance durable, en s’attachant notamment à améliorer la gouvernance et le climat des affaires et à accroître le volume et l’efficacité des investissements dans l’éducation et la santé publique. Pour renforcer la résilience future de leur économie, nombre de pays devront se doter de systèmes qui leur permettent de créer et préserver plus de capital humain et matériel pendant la reprise, en recourant à des politiques qui prennent en compte et promeuvent, dans le contexte de l’après-pandémie, la nécessité de nouveaux types d’emplois, d’entreprises et de systèmes de gouvernance.
Les profondes récessions provoquées par la pandémie vont probablement aggraver le ralentissement de la croissance économique et de la productivité observé depuis plusieurs décennies, alors que ces deux facteurs sont les principaux moteurs de la hausse des niveaux de vie et de la réduction de la pauvreté. Confrontées à la montée des inégalités liée au ralentissement de la croissance, les populations pauvres et vulnérables sont en outre parmi les plus durement touchées par la pandémie et la mise à l’arrêt de l’activité économique, du fait de leur exposition au virus, de la fermeture des établissements scolaires et de la baisse des remises migratoires.
Source : Banque Mondiale
Mali Tribune