Aussi imprévisible que paraisse la direction instable d’un tourbillon, la gestion du Mali en cette période charnière de transition évolue avec des contradictions annonciatrices d’une plausible crise sociopolitique. En effet, la flopée d’arrestations conjuguée à l’asphyxie économique et l’insupportable récurrence des délestages électriques laissent perplexe le peuple Malien, en dépit d’un élan patriotique qui est apparemment l’unique fil d’union entre des Maliens plus que jamais divisés.
À un point tel qu’on est fondé à s’interroger si la gestion du Mali n’est pas devenue une patate chaude pour les tenants du pouvoir qui, peut-être à leur corps défendant, portent sur leurs frêles épaules le destin convulsif et incertain d’un peuple qui voltige entre grande résilience et sentiment de révolte face à certaines décisions étatiques lourdes de conséquences.
Bonne ou mauvaise pente, en tout cas, seul l’avenir dira sur laquelle aura été le pays sous le régime ésotérique des cinq colonels. Quoi qu’il en soit, pour l’heure, l’attentisme et la patience sont la cadence dominante que tous s’imposent, mais jusqu’à quand ?
Seydou Diakité