« L’erreur est humaine, mais persister dans l’erreur c’est de l’ignorance », cette assertion semble convenir parfaitement à la présidente de l’Association des policières du Mali (APM), Commissaire divisionnaire Zéïnabou Walet Amidi. En effet, gagnée par l’ignorance et l’arrogance caractérisée par son manque de respect envers toute la corporation de la police, l’indélicate présidente de l’APM a eu le toupet de répondre aux critiques formulées à son encontre suite à sa sortie malencontreuse lors du meeting de la plateforme Anka Ben, un regroupement orchestré de toutes pièces pour soutenir IBK à travers un soi-disant meeting de soutien à l’Armée malienne dont les esprits avertis savaient la couleur et la saveur de cette manigance minutieusement concoctée par le président de la jeunesse RPM, l’honorable Moussa Timbiné alias Moussa Béssé.
Au cours de ce meeting, le monde intellectuel malien a été surpris de voir cette dame, un commissaire de surcroit et ses sujets correctement habillés en tenue policière s’exhiber devant les quelques milliers de participants mobilisés par les soins de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM).
Ces policières munies d’une banderole sur laquelle on pouvait lire « Bonne continuation à son excellence IBK » se sont livrées à des scènes de danse, de chant et de self. Au point que l’on se croirait au passage de la troupe de la police lors du lancement de la biennale artistique et culturelle.
Choqués par cette attitude de la part de certains éléments de la police nationale et républicaine, un corps apolitique comme stipulé dans le Statut des fonctionnaires de police en son article 24, les observateurs de la scène politique ont rappelé à l’ordre la présidente de l’APM en dénonçant cette sortie hasardeuse.
À la grande surprise de l’opinion nationale, la patronne de l’APM, au lieu de se taire et tirer les conséquences de cette attitude et relire le Statut régissant la police, persiste et signe puisqu’elle affirme avec force que son organisation est prête à répondre toutes les invitations politiques comme pour dire que les policières n’ont plus rien à faire ou pour dire le Statut ne s’applique à elle et à ses militantes.
Cette attitude arrogante et ignorante ne surprend guère, à regarder de très près, son parcours fulgurant a été caractérisé par des faveurs accordées et non basées sur un quelconque niveau intellectuel.
C’est à la faveur des nombreuses rébellions que notre pays a connues depuis son accession à l’indépendance que la présidente de l’APM a été intégrée dans le corps de la police nationale. C’était en 1996 au grade d’inspecteur de police avec deux de ses frères, dont l’un au grade de commissaire de police et l’autre au grade d’inspecteur comme elle.
À l’issue d’un concours professionnel organisé par l’ancien DG de la police et l’actuel député élu à Nara, le Contrôleur général de police Niamey Keïta, un concours taillé sur mesure, l’indélicate présidente de l’Association a pu accéder au grade de commissaire de police.
Il faut attendre l’arrivée, d’un intégré autre dans les mêmes circonstances, à la tête de la police nationale en l’occurrence l’actuel DG, Contrôleur général Moussa Ag Infahi, pour qu’elle mette en orbite l’Association des policières du Mali (APM), un moyen pour elle de bien se positionner au sein de la police. Son plan semble porter fruit, car elle a bénéficié d’une nomination en qualité de deuxième personnalité de la police des frontières sans avoir les compétences réelles.
À travers cette sortie aux côtés des hommes politiques, au cours d’une manifestation politique en soutien à IBK, la présidente de l’APM, Commissaire divisionnaire Zéïnabou Walet Amidi est certainement à la recherche d’une autre promotion.
Les prochains jours nous édifieront sur les réelles ambitions de cette dame.
Mama PAGA