Le parti de Me Mountaga Tall est dans une mauvaise passe. A moins de quelques jours, il vient de perdre deux importants leaders à travers son vice-président, le Professeur Akory AG IKNANE ainsi que l’honorable Hadi Niangadou député élu en Commune II du district de Bamako et 3ème vice-président du parti. Les deux ont signifié leur décision à travers des correspondances adressées au président du parti avec une ampliation au bureau des femmes et des jeunes.
Le Professeur Akory AG IKNANE vient de démissionner du parti de Me Mountaga Tall, le Congrès national d’Initiative démocratique (CNID-FYT) au sein duquel il assumait jusqu’à ce jour, les fonctions de président de la section de la commune 1 du District de Bamako, coordinateur des régions de Kidal et Gao et vice-président du parti. « Membre fondateur de l’association CNID et membre du Comité Directeur du Parti, de sa création en 1990 à nos jours, je me vois dans l’obligation de démissionner de cette formation politique pour diverses raisons qu’il ne sied pas d’exposer actuellement », s’est contenté de dire le professeur Ag Iknane alors que l’honorable Hadi Niangadou, député élu en Commune II du district de Bamako et 3ème vice-président du parti, a justifié son départ par l’absence de débat démocratique au sein du parti du soleil levant. Selon lui, son désormais ex parti ne prend pas en compte les opinions de ses militants. « Pour ne pas vexer certains à qui je dois du respect, j’ai décidé de quitter le parti », a-t-il confié à nos confrères de l’Indépendant.
Le 8ème vice-président de l’Assemblée Nationale et troisième vice-président du CNID/FYT a affirmé que ce sont plusieurs militants qui vont le suivre dans cette action. Puisqu’ils trouvent que le motif est valable.
Le parti de Me Mountaga Tall est familier des démissions de cadres. De 1991 à nos jours, il a connu plusieurs saignées dont la plus retentissante a été le départ de Tiébilé Dramé, Yoro Diakité, Me Hamidou Diabaté autres Djiguiba Keïta dit PPR et Konimba Sidibé. Il va difficilement se remettre de cette énième défection.
Abdoulaye Diakité
Source: L’Indicateur du Renouveau