Le Directeur général de la police nationale, l’Inspecteur Général Moussa AG INFAHI a animé une conférence de presse, hier mercredi, pour faire le bilan de leurs activités. A cet effet, il a affirmé que ses services ont fait d’importantes saisies de produits prohibés dont des herbes de cannabis.
Le Directeur général Moussa AG INFAHI était face à la presse, ce 12 février 2020, pour faire le point de ses actions menées au cours de 2019. Pour l’officier malien, la campagne écoulée a été marquée par des nombreuses opérations auréolées de succès. Ainsi, la police a procédé à des missions de police judiciaire qui ont permis à des saisies importantes. A cet effet, la police nationale a saisi 1233,402 kg herbes de cannabis, 273 doses de Off (dérivé de héroïne), 364 doses de crack (dérivé de cocaïne).
À côté de ces produits de consommation interdite sur le territoire national, la police a également saisi des armes lourdes, a ajouté le conférencier. Plus en détail, il a indiqué avoir mis la main sur 15 roquettes et des roquettes TPG de 40 mm de fabrication chinoise et 8 roquettes 40 mm de fabrication russe. À cela s’ajoutent des cas des minutions saisies.
Pendant la même période, le conférencier a indiqué que la police a mené 35 123 patrouilles dont 18 551 dans le district de Bamako. Au cours des opérations, elle a interpellé 32 653 personnes. Et c’est à Bamako que l’on enregistre le taux d’interpellation le plus important avec 23 407 individus.
Quant aux accidents de la circulation routière, elle en a enregistré 13 628. Ces accidents ont coûté la vie à 217 personnes dont 109 dans le district de Bamako. En plus de ces opérations, le directeur général de la police a souligné que ses services ont été également prompts à la délivrance des documents administratifs comme la carte nationale d’identité, le passeport, etc. Ces services rendus ont généré de centaines de millions de FCFA l’an dernier.
Cette conférence se tenant au lendemain de l’annonce des syndicats de la police de tenir des sit-in devant le ministère de la Sécurité et de la protection civile a été l’occasion pour les journalistes d’aborder le DG sur la question.
À cet effet, l’Inspecteur Général Moussa AG INFAHI a rappelé qu’une commission a été mise en place et est en train de travailler sur des points de doléances. Celles-ci font déjà l’objet de traitement. À son avis, il ne sied plus pour les syndicats de revenir sur ces doléances. Il y en a d’autres dont leur prise en compte ne relève pas de son département. C’est le cas en occurrence des déserteurs ou les radiés de 2012 à nos jours. Leur cas est géré par la commission DDR, a indiqué Moussa AG INFAHI.
« C’est un arrêté qui a acté leur radiation et il faut un autre pour leur intégration. Ils ont été radiés pour des raisons suffisantes. Il y a d’autres qui ont été même radiés par une décision de justice », a précisé le conférencier.
Par ailleurs, il s’est inscrit en faux contre des allégations des syndicalistes ; selon lesquelles des unités n’ont pas de primes.
« Je serai d’accord qu’on dise que les primes ne sont pas suffisantes, mais de dire qu’il n’y a pas de primes. Je m’inscris en faux que la BAC et la BSI n’ont pas de primes », dément le Directeur général.
Pour leur défense, le conférencier a rappelé des primes et indemnités dont bénéficient les policiers. Pêle-mêle, il a cité les primes de responsabilité, indemnité de logement, allocation de stage à l’extérieur… « Il faut que les gens reconnaissent souvent les efforts », déclare Moussa AG INFAHI.
Donc, pour lui, rien ne peut justifier un sit-in devant le ministère de la Sécurité actuellement, en tout cas pas les motifs avancés par les responsables syndicalistes policiers lors de leur conférence de presse.
« Il n’y a aucun grain de sable qui grippe la machine. Je ne comprends pas les raisons de ce sit-in », a soutenu le conférencier.
Par Sikou BAH
Source: info-matin