Alors que la gouvernance se consolidait dans la sous-région, la relation entre le trafic et la gouvernance se renforçait. Les pratiques de corruption ascendantes et descendantes ont augmenté en portée et se sont intensifiées, comme l’un des participants l’a dit : «il n’y a qu’à fermer les yeux». Tout au long de cette évolution progressive, les échecs répétés face à la mise en cause des dirigeants pour leur association à des pratiques criminelles, et l’échec de la justice face à la punition des personnes impliquées, ont créé une culture d’impunité largement répandue. «L’impunité est partout, car il n’y a pas d’Etat et pas d’autorité».
D’un bout à l’autre de la région, il faut corrompre ou avoir des relations ne serait-ce que pour bénéficier des services de l’Etat les plus élémentaires, comme obtenir une carte d’identité, des services de soins médicaux ou judiciaires. Les pots-de-vin, la corruption et les commissions offerts par les trafiquants sont couramment acceptés en guise de compléments standards aux salaires insuffisants de l’Etat et ne sont même pas considérés comme des méfaits par les agents gouvernementaux.
SAGESSE BAMBARA
«Si ton tabou est quelque chose de gras, ne reste pas longtemps à la faire griller ; si tu restes à le griller, tu te lécheras les doigts, et ainsi tu violeras ton tabou. Ne pas s’exposer à la tentation de faire ce qui est défendu.»
IL A DIT :
«Kidal n’est pas sous le contrôle du gouvernement malien. Là où il n’y aura pas d’élection, le gouvernement prendra des dispositions nécessaires», Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine.
Source: L’Inter de Bamako