Les autorités vont-elles payer le prix d’une ambigüité? C’est fait, et nous les suivrons dans cette voie de ne plus laisser la rumeur prendre le pas sur la vraie information. Donc acte pour le débriefing quotidien comme annonce en a été faite à la télé. Les services du Colonel Salif Traoré s’y engagent et nous à la suite pour rendre compte. Au-delà des calculs politiques, la gestion de l’insécurité prégnante revient sur les acquis de la libération du territoire national. Koulouba se servira de cette nouvelle politique identitaire (version com. à fond la caisse) pour faire oublier les autres ratages dans sa gouvernance et pour servir ses intérêts en politique intérieure et étrangère.
On cherche un vague éveil collectif à notre futur avec la volonté de sortir de cette spirale de violence enclenchée par les mains de djihadistes. Du coté du pouvoir, on a dû se dire qu’il fallait mieux mettre l’accent sur le droit de chacun à savoir ce qui se passe autour de lui pour qu’il puisse se réaliser. Nos populations voudraient un peu de stabilité dans leur quotidien, comme pouvoir aller et venir sans crainte d’être enlevé ou blessé par balles. Elles aimeraient que le pouvoir central s’occupe de leurs problèmes quotidiens, ils aspirent enfin à un système de soins décent. Or que voit-on? Le pouvoir central s’inquiète plus dans la conjoncture actuelle des demandes de la communauté internationale que des doléances des populations locales. Confrontées à un vide sécuritaire. C’est pourquoi, certains ne se privent plus à considérer le Mali comme une «autoroute du djihad». Ces derniers peuvent frapper là où ils le peuvent.
Ne pas savoir où nous en sommes; voilà le caillou dans la chaussure…
Des stratégies ont été revues : coups de filets de la police; déplacement de milliers de soldats sur le territoire: contrôles renforcées aux auto-gares et aéroports: créations d’unités spécialistes. Mais, le must: la retouche d’infos en direction du grand public.
Dans cette guerre asymétrique qui s’étale sous nos yeux, les concepteurs des enjeux des djihadistes gardent un flair consommé de toutes nos petites querelles ou différences d’approches. Dans cette «guerre», on se sert de tout, de tous les prétextes. La seule chance de convaincre les maliens sur ce volet sécuritaire –et cette chance s’amenuise- c’est de convaincre que le président IBK est bon là où il est. Ce n’est pas avec une logique détachée que le pouvoir entame sa démarche de communication. IBK reste chef d’Etat que chef de guerre.
S. KONE
Source: LE COMBAT