Dan Na Ambassagou considère cette attaque comme une déclaration de guerre
La séance des massacres des populations civiles continue au centre du pays. En effet, il a été découvert hier lundi, 10 juin 2019, dans le village de Sobane, dans la Commune de Sangha, les corps calcinés de 95 personnes parmi lesquelles des femmes et des enfants. Un bilan qui pourrait s’alourdir surtout qu’on parle également de la disparition de 19 autres personnes. La milice dogon, notamment le mouvement Dan Na Ambassagou a, dans un communiqué, considéré l’acte comme une déclaration de guerre contre les auteurs.
Le massacre du village de Sobane, nanti de 300 âmes, en tout cas jusqu’avant-hier, a créé une véritable désolation dans les cœurs des Maliens épris de paix. En effet, des familles entières ont été décimées par cette violence attribuable à des terroristes qui se sont donné depuis quelques années, la mission de déstabilisation du Mali en opposant les communautés du centre et principalement certains Dogons, Peuhls et Bamanan. En clair, ce sont les terroristes qui attaquent et les villages peuhls et les villages dogons aux fins d’opposer les deux communautés qui ont toujours vécu ensemble.
L’on se rappelle ainsi du massacre de plusieurs Peuhls le mois de mars dernier à Ogossagou.« Le 23 mars, plus de 160 habitants du village d’Ogossagou, essentiellement des Peuls, furent massacrés. Les soupçons ont rapidement porté sur une milice de chasseurs dogons, dénommée Dan Nan Ambassagou, qui a rapidement démenti toute implication. Une semaine après les faits, Adame Ba Konaré, historienne et ancienne première Dame du Mali, parle ainsi d’un « nettoyage ethnique », d’une attaque visant « la communauté peule » ou encore des « morts pour avoir été Peuls » indique le sieur Sangaré, un Malien de la France qui trouve la situation n’est le fruit que de la « sous-traitance de la sécurité nationale ».
RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU MARDI 11 JUIN 2019
PAR MAHAMANE TOURE
NOUVEL HORIZON