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« Plus de 3 millions d’enfants en besoin d’assistance humanitaire »

L’UNICEF impute en grande partie cette situation à l’insécurité dans le pays. Selon l’agence onusienneces besoins s’expriment en vivres et non vivres mais aussi en terme d’accès à l’éducation. Sur les sites de déplacés à travers le pays, le constat est patent et difficile pour les déplacés.

« A l’époque, je prenais le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner. J’avais même un goûter au petit soir, ce n’est plus le cas. Il est rare de manger trois fois par jour maintenant. Je n’ai que le déjeuner et le dîner ». Ceci est le témoignage d’un enfant de déplacé sur le site deux sur la route de Kendié à Bandiagara.

À peine 10 ans, il subit les conséquences de l’insécurité au centre. En plus de sa situation humanitaire précaire, il est dépourvu aussi de son droit à l’éducation. Comme lui, ils sont des milliers d’enfants dans cette situation à travers le pays.

Situation identique dans plusieurs régions

Tahirou sangaré vit avec ses enfants sur le site des déplacés de San. Selon lui, les enfants traversent un moment difficile dans cette localité. « Les maladies, les besoins en habits. Surtout que nous sommes à la veille d’hivernage, nous n’avons pas d’abris adéquats. Or, à chaque période hivernale, le taux de paludisme augmente chez les enfants », se lamente ce chef de famille. « Nous avions un médecin ici, il ne vient plus depuis un moment. Les enfants ont des difficultés à suivre nos cours avec les autres. Nous souhaitons avoir une école sur ce site », poursuit-il.

Dans plusieurs régions, les sites de déplacés continuent d’enregistrer de nouvelles arrivées. Le site de placé de San n’est pas une exception à ce constat. Idrissa Sangaré, point focal sur ce site, indique que chaque jour, il y a une nouvelle vague de déplacés qui arrive. « Educo a initié un centre d’apprentissage ici, mais il y encore plus d’enfants, donc le dispositif est insuffisant. Surtout qu’il ne reste qu’une semaine de cours pour la vague qui a démarré il y a trois mois », souligne monsieur Sangaré. Mais ce n’est pas tout. En plus de leur non-accès à l’éducation, les enfants sur le site manquent de soins adéquats. « En ce qui concerne la santé des enfants, il y avait une ONG nommée TDH (Terre Des Hommes), qui faisait un tour sur ce site chaque semaine pour des soins. Elle ne vient plus et nous ne savons pas pourquoi. Le service de développement social a aussi accompagné une ONG allemande sur ce site, cette dernière n’est passée ici qu’une seule fois », regrette Idrissa Sangaré.

Les enfants des déplacés, pas les seuls affectés

Certes, la crise a fortement touché les enfants, notamment ceux des déplacés. Mais ils ne sont pas les seuls. Plusieurs autres enfants sont touchés par cette situation. A Ségou, quatrième région du Mali, toujours dans le centre, certains enfants ont aussi besoin d’assistance humanitaire. Pour Danzeni Coulibaly, directeur régional de la promotion de la femme, de l’enfant de la famille, malgré les efforts consentis, certains cas sont dans la cité des Balazans.

« En matière d’alimentation et de nutrition, je pense que la situation est maîtrisée. Mais il y a souvent des situations de malnutrition aiguë à travers les différents districts. Toutefois, nous sommes en train de trouver une solution, car le centre URENIE (centre de prise en charge de malnutrition aiguë), permet de prendre en charge les enfants. Avec la situation alimentaire aussi, les enfants souffrent souvent de malnutrition. » a-t-il déclaré.

Plaidoyer pour une conjugaison des efforts

De son côté, le Parlement des enfants lance un appel aux autorités et à leurs partenaires. « Un message à l’ensemble des acteurs qui interviennent dans le domaine de l’enfance, de renouveler leurs engagements, de redoubler leurs efforts et de mener des actions diligentes en faveur des enfants. Également transmettre un second message aux acteurs étatiques de veiller à la prise en compte des droits des enfants. », lance Imarrane Ag Mohamed, le président de l’organisation

« Au-delà des besoins en vivres et en non-vivres, au moins cinq cent mille enfants n’ont pas accès à l’éducation au Mali », selon l’UNICEF. Une situation qui empêche encore plus leur épanouissement.

Studio Tamani

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