L’information a été donnée par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra, lors d’un point de presse qu’il a donné le mardi le 27 février à la Maison des Aînés. Où il s’agissait de partager un certain nombre d’indicateurs sur l’emploi et la formation professionnelle à travers la plaquette d’informations sur les réalisations des structures et projets du département ainsi que la feuille de route recentrée.
Selon le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra, à la suite des rencontres avec les responsables des structures de son département, les partenaires sociaux, les chambres consulaires, les organisations faîtières et la société civile, son ministère a organisé deux journées de concertation les 8 et 22 mai 2017.
Ces journées avaient pour but de relancer le dialogue social autour de la problématique de l’emploi et de la formation professionnelle et instaurer une synergie d’action en matière de promotion et de création d’emploi.
À l’issue de ces rencontres, à en croire Maouloud Ben Kattra, il a été, entre autres, recommandé de dynamiser le comité national intersectoriel de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre de la déclaration du sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté, tenu à Ouagadougou les 8 et 9 septembre 2004 ; de mettre en place un mécanisme de valorisation de l’auto-emploi ; d’organiser une assise nationale sur la problématique de l’emploi, notamment celui des jeunes.
Il a rappelé que, pour opérationnaliser les orientations et engagements issus des rencontres du 8 et 22 mai 2017, son département a élaboré et validé une feuille de route et son plan d’action. Selon lui, il ressort de l’évaluation à mi-parcours de ladite feuille de route, que 51% des activités prévues ont été réalisés ; 26% sont en cours de réalisation et 23% ne sont pas réalisées.
Rappelons que le plan d’action de la feuille de route recentrée du département compte 111 activités, réparties entre 4 objectifs spécifiques. Il s’agit de l’amélioration de la gouvernance du marché de l’emploi ; du renforcement des actions de promotion et de création d’emploi ; de l’amélioration de la qualité de la formation professionnelle continue, qualifiante et par apprentissage, et du renforcement des capacités des ressources humaines du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Le plan d’action de la feuille de route recentrée coûtera au département la somme de 8 milliards 812 millions 769 mille Fcfa dont 8 milliards 490 millions 857 mille sont déjà disponibles. Ces ressources concernent aussi bien le budget de l’État à hauteur de 43,54% et l’apport des partenaires techniques et financiers avec 56,46%.
Par ailleurs, selon Maouloud Ben Kattra, dans le cadre du suivi des 200.000 emplois promis par le président de la République en 2013, les structures techniques du département ont régulièrement collecté et diffusé des informations sur les créations d’emploi. Il dira que, pour faciliter l’accès à ces statistiques ainsi qu’à celles relatives à la formation professionnelle, son département, sous financement de Lux-Développement, a conçu et réalisé une plaquette d’informations sur les réalisations des services techniques, des établissements spécialisés et des projets et programmes.
En outre, le ministre Kattra a rappelé l’objectif des 200.000 emplois promis par le président de la République d’ici à 2018. Selon lui, les efforts faits permettent aujourd’hui de dire que cet objectif a été dépassé, car plus de 234.000 emplois ont été créés à ce jour.
«Dans le récapitulatif des emplois créés, il y a 114.442 emplois créés par le secteur privé, 118.777 par le secteur public, 10.136 auto-emplois créés par les structures du département. Ce qui fait un total de 243.355 emplois créés. Si nous retranchons les pertes d’emplois estimés à 9.080, nous nous retrouvons avec 234.275 emplois effectivement créés au 31 décembre 2017. Et cela, c’est sur la base des contrats de travail dûment enregistrés par les services du travail existants et les emplois générés par les Projets et Programmes logés dans les départements ministériels. Nous n’associons pas à ces chiffres les milliers d’emplois créés par le secteur informel, qui reste un des secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois au Mali», a mentionné Maouloud Ben Kattra.
Diango COULIBALY
Le Reporter