Du 20 au 23 Décembre 2019 le président de la plateforme de lutte contre la corruption et le chômage (PCC) Pr Clément Dembélé accompagné par sa délégation ont entamé une tournée à Kènièba et environnant dans la première région du Mali. L’objet de cette tournée était d’informer et de sensibiliser les populations sur les causes, les manifestations et surtout les conséquences du phénomène de la corruption au Mali.
Accueilli dans toutes ces villes et villages par la coordination PCC de Kenièba, et les sections PCC dans les villages, le Pr Clément a une fois de plus dénoncé l’injustice et la corruption à Kenièba.
La surprise fut grande pour le Pr. et sa délégation après avoir rencontré les victimes de licenciement abusif dans les mines d’or dans cette zone. Poursuivant ce combat de lutte contre la corruption, le Pr. Clément Dembélé a animé une émission interactive à la radio Mariama de Kènièba sur les enjeux de ce fléau, les droits et devoirs des citoyens dans la cité.
La présente tournée de sensibilisation a permis au Pr. Clément et sa délégation de rendre à l’évidence des cas dont il qualifie d’injustice et d’autres sortes de maux liés à la corruption et l’exploitation industrielle de l’or et à l’orpaillage dont souffrent les populations de Kéniéba et villages environnants.
Les populations sur place ont déploré l’exploitation minière par drag sur le fleuve Falémé qui cause énormément de dégâts. Les produits chimiques comme le cyanure et autres produits toxiques employés par cette extraction de l’or par des moteurs dans le lit du fleuve pollue la nature à travers l’eau du fleuve et tue les animaux, la faune et la fauve.
En à croire cette même population non seulement l’eau du fleuve devient imbuvable par l’homme mais aussi tue les animaux et le fleuve lui-même. Quant à l’orpaillage traditionnel, elles ont le regret de voir des larges trous laissés çà et là dans la nature par des orpailleurs dans lesquels les animaux tombent et meurent en longueurs de journées.
Les populations ont surtout déploré le chômage grandissant des jeunes faute de manque d’emploi mais surtout dû au licenciement des travailleurs de la mine de LOULOU.
Cependant, il faut au passage signaler que la corruption fait rage à tous les niveaux, dans les segments de l’exploitation de l’or comme dans les administrations locales.
La population de cette zone demande, et revendique l’utilisation des subventions reversées par les industriels exploitants de leur mine d’or dans l’emploi de la jeunesse restée au bercail. Cette tâche est selon la population du ressort des collectivités territoriales, c’est à dire, les mairies rurales de la localité.
Le président de la plateforme de lutte contre la corruption et le chômage a pris bonne note des revendications aussi légitimes qu’ahurissantes des populations de Kéniéba.
Tout au long de cette tournée, et dans toutes les villes et villages sillonnés par le président de la plateforme de lutte contre la corruption, le Pr. Clément Dembélé a rassuré les populations que la corruption n’est pas une fatalité et qu’elle est l’œuvre des hommes sans conscience et aux appétits insatiables. Il les a demandé de “s’unir contre ce mal de ne jamais accepter d’en être l’auteur ou l’objet de ce phénomène inhumain et dégradant”.
Il apparait évident qu’à la lumière de cette tournée, on peut sans se tromper, dire que, “la corruption est générale en milieu urbain comme rural dans notre pays, et que si l’on y prend pas garde, il y va de la perte de toute une génération.
A noter que le Pr DEMBELE et sa délégation ont rendu visite aux autorités traditionnelles de Kenièba et environnants.
Diaka Sanogo, stagiaire
Source: Malijet