Les travaux de l’atelier national de formation sur les plans d’engagement et le plan de trésorerie se tiennent depuis hier dans un hôtel de la place. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, Bengaly N’ko Traoré. C’était en présence des représentants des Partenaires techniques et financiers (PTF) dont l’expert de l’Overseas development institute (ODI), Nicolas Botton et plusieurs participants.
En effet, l’atelier se tient en réponse à une requête des autorités à l’endroit du département des finances publiques (FAD) du FMI et de l’ODI. Au cours de ce séminaire de trois jours, les experts commis en la matière exposeront plusieurs thématiques. Il s’agit entre autres, de rappeler les enjeux de la qualité des prévisions pour une gestion performante de la trésorerie de l’État, de dresser un état des lieux des outils et du dispositif de gestion de la trésorerie. Le renforcement de capacités des DAF, DFM et responsables de programmes des ministères dans l’élaboration des plans d’engagement de dépenses, en lien avec les plans de passations des marchés et les plans de trésorerie, font aussi partie des thèmes qui seront abordés aux termes de cette rencontre. Les séminaristes discuteront également de l’appui des services de gestion de la trésorerie au sein de l’Agence comptable centrale du Trésor (ACCT). L’objectif visé étant d’articuler les plans de trésorerie avec les plans d’engagement et d’examiner les modalités de mise en œuvre des plans d’engagement dans les systèmes d’information budgétaires et comptables.
Pour le représentant du FMI, cet atelier vient à point nommé pour réaffirmer la bonne dynamique de réformes enclenchées au sein du ministère de l’Économie et des Finances, en vue de la modernisation de la gestion de la trésorerie de notre pays.
Selon cet expert en la matière, les plans d’engagements sont importants dans le processus de modernisation de la gestion de la trésorerie. «Les plans d’engagements fiables, régulièrement actualisés, adossés à des plans de trésorerie sincères et prudents, et élaborés de concert avec l’ensemble des acteurs de la chaîne de la dépense, renforcent aussi bien la prévisibilité des liquidités que le cadencement des dépenses tout au long de l’année», a soutenu René Tapsoba.
Abondant dans le même sens, le directeur national du trésor et de la comptabilité publique a reconnu que cette formation est nécessaire. Elle permettra d’avoir des résultats souhaités dans la gestion budgétaire et de la trésorerie, a ajouté Sidi Almoctar Oumar.
Intervenant pour la circonstance, Bengaly N’ko Traoré s’est réjoui de l’organisation de cet atelier en lien avec la gestion active de la trésorerie de l’État. Et dont les enjeux sont au cœur des réformes engagées par le Mali, depuis une décennie. Pour le secrétaire général de l’hôtel des Finances, la crédibilité de l’État et la qualité de sa signature reposent sur sa capacité à faire face à ses engagements dans le cadre de la mise en ouvre réussie des politiques publiques dont la finalité est d’améliorer le sort de nos concitoyens, et préparer l’avenir des générations futures. «Il ne peut y avoir de politique publique pérenne sans ressources publiques adéquates», a indiqué Bengaly N’ko Traoré. Selon lui, c’est dans cette optique que le département de l’Économie et des Finances conduit des travaux en vue de permettre le télépaiement des impôts et taxes. Objectif : permettre aux contribuables de s’acquitter aisément de leurs impôts et taxes de manière dématérialisée.
Il expliquera que ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Compte unique du trésor, disponibles pour le paiement des dépenses de l’État, limitant ainsi le risque d’accumulation d’arriérés. Pour ce qui concerne la mise en œuvre progressive du Compte unique du trésor, le secrétaire général a assuré de l’appui de son département en matière de sensibilisation et d’accompagnement aux parties prenantes, notamment les établissements publics, les partenaires porteurs de projets, les programmes et les banques.
Babba B. COULIBALY
Source : L’ESSOR