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Plan d’action du gouvernement : la première évaluation

S’étendant sur la période d’octobre 2020 à mars 2021, l’exercice permettra d’analyser les progrès, d’identifier les contraintes et de procéder, au besoin, à des ajustements nécessaires

 

Le Premier ministre, Moctar Ouane, a procédé, hier dans un hôtel de Bamako, à l’ouverture de l’atelier de suivi-évaluation du Plan d’action du gouvernement (PAG) qui vise à valider les actions semestrielles réalisées par les départements, à partager les contraintes inhérentes à la mise en œuvre du PAG pour y trouver les solutions adéquates et définir les prochaines étapes.

L’ouverture des travaux a réuni plusieurs membres du gouvernement, les secrétaires généraux des départements et le représentant résident adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Alfredo Teixeira.

Pendant les trois jours que durera cet atelier, il s’agira pour les soixante-quinze participants d’éplucher les actions menées par les 25 départements. L’évaluation s’étend sur la période d’octobre 2020 à mars 2021 et concernera les actions et indicateurs contenus dans les six axes du PAG que sont : «renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national», «promotion de la bonne gouvernance», «refonte du système éducatif», «réformes politiques et institutionnelles», «adoption d’un plan pour une stabilité sociale » et «organisation des élections générales».

«Il s’agit de tirer un bilan partiel de réalisations à travers un exercice d’introspection et ce au regard des engagements auxquels le gouvernement a préalablement souscrit», a précisé le Premier ministre qui s’est dit heureux de procéder à la traduction concrète d’un engagement que le gouvernement a pris devant le Conseil national de Transition (CNT), à savoir l’évaluation régulière du PAG.

L’exercice, qui revêt aux yeux de Moctar Ouane, une importance capitale, devra surtout permettre une évaluation des difficultés de l’action publique et procéder, au besoin, à des ajustements nécessaires à sa performance et son efficacité. Ce PAG, faut-il le rappeler, réalise la synthèse des contributions des 25 départements ministériels et s’articule sur les six axes définis dans la feuille de route de la Transition. Il a été examiné en séminaire gouvernemental le 14 novembre 2020, validé par le conseil des ministres le 25 du même mois, avant d’être adopté par le CNT le 22 février 2021. Son objectif global est de refonder les politiques publiques, en procédant aux réformes voulues par le peuple malien.

Cependant, comme l’a rappelé le chef du gouvernement, « une chose est de panifier un programme et des actions, une autre est d’assurer la mise en œuvre cohérente, efficace et efficiente ». D’où l’intérêt de ce mécanisme de suivi-évaluation qui, pour Moctar Ouane, concourt à la satisfaction de l’obligation du gouvernement de rendre compte à l’organe législatif afin de permettre à celui-ci de mesurer l’efficacité de l’action publique par rapport aux attentes des citoyens.

Exhortant les 75 participants à la rigueur, le chef du gouvernement a souhaité que ces journées d’évaluation soient des moments d’introspection et d’autoévaluation. Cet exercice est d’autant plus nécessaire que les citoyens scrutent l’ensemble des interventions de l’État à l’aune de leur espérance. Alfredo Teixeira est si convaincu de la pertinence de ce mécanisme de suivi-évaluation qu’il estime que le succès de la Transition en dépend en partie.

Le présent atelier, a-t-il dit, permettra de documenter les progrès, d’analyser les retards, d’identifier les difficultés et de faire des recommandations pour maintenir les efforts dans l’accomplissement des engagements pris par le gouvernement.

Au-delà de l’organisation de cette série d’ateliers, le Pnud souhaite doter notre pays d’un système digital et participatif de suivi-évaluation axé sur les résultats du PAG. Il entend ainsi participer au renforcement de la culture des résultats au sein de l’administration publique afin que l’imputabilité et la redevabilité puissent désormais être les lignes directrices en matière de mise en œuvre des politiques publiques.

Issa DEMBÉLÉ

Source : L’ESSOR

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