Le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga et sa délégation ont achevé la visite de travail avec le Conseil de sécurité entamé le 26 au 30 mars 2019 à New York. Consacrée essentiellement au Mali, cette visite était l’occasion pour le Premier Ministre de présenter le bilan de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, expliquer les raisons de la recrudescence des attaques et les différents problèmes auxquels fait face le pays actuellement. A l’occasion, Soumeylou Boubèye Maïga a plaidé pour le soutien sans faille de la communauté internationale. Bien qu’unanime sur la nécessité de soutenir le Mali, le Conseil de sécurité souhaite des autorités maliennes plus d’implication en matière de stabilisation du pays.
Après Cinq (5) jours passés à New York, aux USA, le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga et sa suite ont multiplié des rencontres. La moisson reste pour l’heure prometteuse. Selon l’agenda, le Premier Ministre a rencontré à Washington des parlementaires et divers responsables du Gouvernement américain dont la sous-secrétaire d’Etat par intérim à la Défense, Mme Kathryn Wheelbarger, chargée des Affaires sécuritaires et internationales, le secrétaire d’Etat adjoint, J. Sullivan, le sous-secrétaire en charge des Affaires africaines, l’ambassadeur Tibor Nagy. Il a aussi échangé avec certains responsables du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, (BM). Mais le Premier ministre a beaucoup plaidé devant le Conseil de sécurité et le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, la cause du Mali. Face à la situation actuelle avec la recrudescence des attaques et des massacres de tous genres, le Premier ministre estime que la communauté internationale doit maintenir son soutien au Mali pour éviter que le terrorisme ne se propage dans toute l’Afrique de l’Ouest. «Je voudrais souligner avec force l’importance que toutes les parties maliennes attachent au maintien de la MINUSMA et au renforcement des capacités de celle-ci afin qu’elle continue à conforter le processus de paix en cours. Les initiatives à réduire le budget, à réduire ou à reconfigurer le mandat, sont porteuses de risque de remise en cause des acquis fragiles », a-t-il indiqué.
Mais bien avant, devant la tribune des Nations Unies, le Premier Ministre a salué le soutien de la Minusma, la communauté internationale et la collaboration des groupes armés dans l’organisation de l’élection présidentielle passée. Il a aussi, dans son discours, présenté la situation de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger. Selon lui, des efforts ont été faits durant les 6 derniers mois. En témoigne le rapport du Conseil de sécurité.
« Elle a permis l’enregistrement et le désarmement de plus de 1.400 combattants sur 1.600 prévus, tous issus des deux Mouvements signataires de l’Accord et des autres groupes armés ayant accepté l’Accord. Ce processus se poursuivra pour accueillir 417 ex-combattants supplémentaires »
souligne le chef du gouvernement qui a prévenu que tout mouvement de retrait de la MINUSMA serait interprété comme un signe de faiblesse par les ennemis communs et comportera le risque d’engendrer un coup d’arrêt « fatal » à la mise en œuvre « déjà laborieuse et complexe » de l’Accord.
Parlant des dernières tueries, le Premier ministre a estimé que sans le soutien des partenaires la menace terroriste continuera à s’étendre. C’est pourquoi le mandat et le soutien de la Minusma doivent continuer aux côtés du Mali.
« La menace terroriste continue de s’étendre du Nord au Centre et rend plus compliquée la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation. Les groupes terroristes suscitent, entretiennent et exacerbent les violences intercommunautaires en ressuscitant des litiges anciens et quelques rivalités séculaires », souligne-t-il, avant de rappeler que ….Lire la suite sur Nouvel Horizon