Pour éviter les grossesses non désirées, les femmes utilisent des méthodes contraceptives parmi lesquelles, la pilule du lendemain, contraceptif d’urgence. Elle est employée après un rapport sexuel non ou mal protégé.
La pilule du lendemain est un contraceptif d’urgence, qui permet d’éviter une grossesse non désirée. Ce n’est pas une pilule abortive car elle n’est plus efficace si la fécondation a déjà eu lieu. Elle peut être prise après un rapport non ou mal protégé.
Pour avoir mal utilisé le préservatif ou encore oublié sa pilule contraceptive au délai toléré, la “pilule du lendemain” permet de réduire fortement les risques ou d’éviter une grossesse non désirée. Les situations les plus courantes dans lesquelles les femmes emploient ou font recours à la pilule sont entre autres : un rapport sexuel non protégé, un “accident de préservatif” (déchirure, mauvaise utilisation, glissement), un oubli de contraceptif oral au-delà du délai toléré, un retard dans l’utilisation d’un patch contraceptif, l’expulsion d’un dispositif intra-utérin, ou de l’implant hormonal contraceptif.
Sur le marché ou encore dans nos pharmacies NorLevo et EllaOne sont deux solutions qui comprennent chacune un seul comprimé renfermant uniquement un progestatif. Cette méthode hormonale est non seulement reconnue mais doit être utilisée pour assurer une protection dans les situations d’urgence.
Comment et quand prendre la pilule du lendemain ?
La prise de ce comprimé doit être la plus proche du rapport sexuel, si possible dans les 12 heures après le rapport, plus on attend longtemps, plus son efficacité diminue. Pour le premier les 72 heures qui suivent le rapport sexuel non protégé et le second les 120 h (5 jours).
Les règles surviennent quelques jours après, et, dans la moitié des cas, à la date prévue. Dès le premier jour du retour des règles, il faut commencer une nouvelle plaquette de pilule “classique” pour celles qui prennent habituellement une contraception orale.
Cependant, les autorités de santé précisent que, à la suite d’une contraception hormonale d’urgence, la femme doit bénéficier de conseils, notamment d’adopter une méthode contraceptive efficace et de réaliser un test de grossesse si les règles ne surviennent pas dans les 5 à 7 jours après la date attendue ou en cas de saignements anormaux à la date prévue des règles ou de signes évocateurs. La pilule du lendemain est délivrée en pharmacie de manière gratuite et anonyme pour les femmes mineures. Elle est également accessible dans les collèges et lycées via les infirmières scolaires. Pour les femmes majeures en difficulté, elle est disponible gratuitement dans les centres de planning familial.
Même si l’utilisation fréquente de ces pilules du lendemain ne pose pas d’inconvénient médical, il est bien sûr préférable d’opter pour une contraception hormonale classique qui, prise correctement, reste beaucoup plus efficace. Il ne peut donc pas s’agir d’une contraception au long cours. Si les oublis de pilule contraceptive se multiplient, vous pouvez envisager un autre moyen de contraception plus adapté.
Lorsque l’on use du contraceptif d’urgence à la suite d’un oubli de pilule contraceptive, il est indispensable de ne pas interrompre votre contraception habituelle. Toutefois, celle-ci ne vous protège plus totalement pour le cycle en cours. Il faut donc utiliser en complément des préservatifs à chaque rapport sexuel jusqu’aux règles suivantes.
Dans tous les cas, il est conseillé de faire un test de grossesse dès 3 semaines après le rapport, d’autant plus si les règles ont un retard de plus de 5 jours ou elles arrivent à la date prévue mais paraissent anormales, ou sont accompagnées de douleurs inhabituelles.
Comme beaucoup de médicaments pharmaceutiques, la pilule du lendemain a des effets secondaires qui se manifestent de différentes manières parmi lesquelles les plus fréquents sont les saignements, les maux de ventre, les vomissements, les nausées, la fatigue, les vertiges, les céphalées, etc.
La pilule du lendemain ne protège pas des rapports à risque qui ont eu lieu avant ce délai ou après. Il faut donc utiliser une protection mécanique comme le préservatif jusqu’aux prochaines règles. Elle ne protège pas non plus des maladies sexuellement transmissibles. Il est important de signaler que la pilule du lendemain ne protège pas de MST, IST, du virus HIV (Sida), ou de l’hépatite B.
Aminata Agaly Yattara
Source: Mali Tribune