Le Réseau des Photographes du Mali, avec le soutien de la Maison Africaine de la Photographie et l’Institut français, lance le 1er décembre 2020, la 2ème édition de l’Interbiennale de la Photographie du Mali, et cela jusqu’au 15 janvier 2021. En prélude à cet évènement, les organisateurs ont animé, le 27 novembre 2020, à la Maison Africaine de la Photographie (Bibliothèque Nationale du Mali), une conférence de presse pour présenter à l’opinion nationale et internationale les différents objectifs. Ladite conférence a été animée par le président du Réseau des Photographes du Mali, Seydou Camara, le Directeur de la Maison Africaine de la Photographie, Tidiane Sangaré et le secrétaire général du Syndicat national des photographes du Mali, Ansoumane Diarra.
Phot’Art a pour objectif, à travers les activités qui seront menées durant la compétition, dit Seydou Camara, de répondre à deux enjeux essentiels à la structuration de la photographie au Mali. D’abord, dit-il, il s’agit de fédérer et structurer les initiatives dans le secteur de la photographie en renforçant une dynamique d’échange et de dialogue entre les associations, collectifs et groupements de photographes à travers le pays. Ensuite, ajoute Seydou Camara, il s’agit de mettre en place et de pérenniser des activités susceptibles de participer aux renforcements des photographes, au développement de leur carrière et à leur épanouissement sur le plan artistique. L’interbiennale, de l’avis de Seydou Camara, est un événement fédérateur créant le lien entre les professionnels du secteur de la photo et le public par l’organisation de projets d’exposition collaboratifs et itinérants, des actions de médiation auprès des publics habituellement éloignés de la création artistique contemporaine. A travers cet acte, ajoute Seydou, on veut prôner l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes, donner l’opportunité aux photographes maliens de raconter d’autres récits, d’apporter d’autres regards sur leur environnement et société, de questionner leurs territoires, leurs cultures, leurs identités à travers les images.
Pour cette deuxième, indique Seydou Camara, il y a un engouement de la part des photographes par rapport à la première édition. Pour preuve, cette année, dit-il, 66 dossiers ont été déposés auprès de la commission d’enregistrement contre une quarantaine de dossiers lors de la première édition. Parmi les 66 dossiers, précise Seydou Camara, se trouvent 9 femmes et 20 candidats régionaux. Il n’y pas eu de choix de thème pour les candidats selon les conférenciers. « Le libre choix a été donné à tout le monde de produire un élément sur lequel les membres de la commission du jury d’experts (Alioun Ifra N’Diaye, Mamadou Konaté, Buyaphi M dledle, Tidiane Sanagaré, Oumar Kamara, Astrid Leoultier, Fousseyni Diakité) se pencheront pour choisir les trois meilleures productions. Phot’Art ne compte pas laisser sortir les vainqueurs les mains vides. Pour ce faire, a fait savoir Seydou Camara, le vainqueur de la compétition aura 1 500 000 FCFA plus une bourse de formation de suivi d’un an. Le deuxième prix empochera 1 000 000 de FCFA et le 3ème aura 800 000 FCFA. « Tout cela sera possible grâce à nos partenaires, notamment le Ministère de la Culture à travers la Maison Africaine de la Photographie, la coopération Suisse, l’Institut français, le Parc National, Bamako Art Gallery», a déclaré le président du réseau des photographes du Mali. Les compétitions se tiendront entre autres, à la Maison Africaine de la Photographie, à la coopération Suisse, à l’Institut français, au Parc National et à Bamako Art Gallery. Plusieurs activités, selon eux, sont programmées (expositions monographiques et rétrospectives de l’œuvre d’Alioune Bah à qui la deuxième édition est dédiée, vernissages, parades artistiques, etc.)
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain- Mali