De directeurs de publication aux journalistes reporters télé, radio, presse écrite et en ligne, en passant par les animateurs et les videomens, ils étaient près d’une centaine de participants à prendre part à l’atelier d’information et d’échanges organisé par le comité de pilotage sur la couverture de la phase nationale du dialogue inter-maliens, prévue du lundi 6 au vendredi 10 mai 2024. La rencontre a eu lieu ce jeudi 2 mai à la salle Fodé Kouyaté du CICB.
Comme l’ensemble des fils et filles du pays, la contribution du monde médiatique est fortement attendue durant les cinq (5) jours de la phase nationale du dialogue inter-Maliens. En effet, des milliers de citoyens venant des régions et de la diaspora sont attendus à Bamako pour encore contribuer, à travers leurs recommandations à la construction de la paix et la réconciliation nationale. C’est d’ailleurs tout le sens de cet atelier d’information et d’échanges entre les membres du comité et les médias nationaux sur ce rendez-vous des Maliens. Un panel animé par l’ancien directeur de l’ORTM, Salif Sanogo, non moins membre du comité, avec à ses côtés les Dr. Fatoumata Fofana et Alassana. Cette formation de demi-journée visait, faut-il le préciser, à outiller les participants sur les méthodes d’un bon reportage ; les enjeux et les défis de l’événement si grandiose. Aussi, s’agissait-il de rappeler l’éthique et la déontologie du métier ; la responsabilité des journalistes à donner la bonne information au public ; l’impact de la désinformation, de la mésinformation, voire d’autres notions élémentaires du domaine. « Tant que nous continuons à vivre sur cette terre par la grâce de Dieu, nous aurons toujours des dialogues. Nous allons toujours avoir des échanges avec la presse », a rappelé le président du comité de pilotage du dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale. D’après Ousmane Issoufi Maïga, la presse est en avant-garde lors que le pays est dans une crise comme la nôtre. Dans tous les grands pays où il y a de crises, dit-il, la presse appelle à l’union. De ses précisions, ce comité de pilotage du dialogue inter-maliens a été mis en place par les Autorités pour permettre aux Maliens de se parler, d’échanger entre frères. Cela, en vue d’une sortie de cette crise cyclique et multidimensionnelle. Avec comme arbitre la communauté internationale ou des pays amis, il y a eu beaucoup de foras et de signatures de nombreux accords. Mais malheureusement, déplore l’ancien premier ministre, nous continuons à vivre les mêmes crises cycliques, le pays se porte mal, les Maliens sont pratiquement divisés, le pays est fracturé. D’où l’initiative de ce dialogue par les Autorités de la transition, a-t-il réitéré en mettant l’accent sur des propositions de solutions endogènes pour une paix durable au Mali. « On a demandé à toutes les communes de mettre, sans tabou, leurs préoccupations sur la table afin que des solutions soient trouvées » a-t-il noté. Qu’il s’agisse des partis politiques, les syndicats, les légitimités traditionnelles, les chercheurs, les confessions religieuses etc., tout le monde a été rencontré par le comité, ajoute Ousmane Issoufi.
Aux participants, il requiert ceci : « Faisons-en sorte que nous sortions de cette crise par vos plumes et vos paroles. Puisons dans nos valeurs sociétales pour réconcilier les Maliens ». De son côté, le président de la Maison de la presse s’est permis de dire que « le dialogue a réussi, et que les Maliens ont compris le message ». Félicitant le comité pour l’initiative, Bandiougou Danté demandera à ses collègues un traitement « patriotique » de la phase nationale du dialogue inter-maliens.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS