Le Sénégal a connu, ce mardi 12 juin 2018, une concertation nationale sur la gestion des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz. Pour ce faire, le gouvernement a convié le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (CONGAD) à participer aux discussions.
De cette réunion est ressorti, au bout de plusieurs tours d’horloges, que les gisements pétroliers et gaziers de Sne et Grand Tortue pourraient générer des recettes sur les 30 prochaines années à hauteur de 80.000 milliards F CFA. Ce sont les Société, des pétroles du Sénégal (Petrosen) qui en font l’annonce, par la voix du directeur général, Mamadou Faye.
«Pour les deux projets, Sne et Tortue, les revenus sur la trentaine d’années vont rapporter 84 000 milliards de francs Cfa et les dépenses seront de l’ordre de 33 600 milliards de francs Cfa», a-t-il fait savoir.
Selon Mamadou Faye, l’Etat du Sénégal va tirer profit entre 52 et 66% de ces deux projets. Ce qui correspond, pour les 30 prochaines années, à « à peu près 16 800 milliards de francs Cfa» de l’Etat sans Petrosen.
Pour en arriver là, un investissement global de 3.265 milliards de francs CFA sera nécessaire pour la mise en œuvre des 3 phases du Champ Sne.
Ainsi, informe Mamadou Faye, Petrosen va participer à hauteur de 18%, qui correspond à 588 milliards. Quant au développement de Grand tortue, il y a un besoin en investissement de 912 milliards de francs CFA, laisse entendre le directeur du Petrosen.
La malédiction du pétrole ?
Par ailleurs, le Chef de l’Etat se veut rassurant quant aux histoires de « malédiction du pétrole ».
«Je voudrais vraiment qu’on évite le terme de ‘‘malédiction du pétrole’’. Il n’y a pas de malédiction du pétrole qui tienne. Il n’y a malédiction que pour ceux qui n’ont pas pu faire bon usage des ressources que la nature leur a données».
En dépit de cela, il reconnaît que le pétrole peut être à l’origine d’une rébellion, mais Macky Sall reste optimiste.
«Des pays voudront semer la confusion entre les nations, parfois même financer une rébellion. On le sait. Financer des gens pour qu’ils prétendent au pouvoir suprême pour qu’après ils travaillent pour eux. Ce sont des risques, nous en sommes conscients, mais il faut aussi faire confiance au peuple sénégalais. Nous devons rester optimistes».
Afrikmag