Plus d’un malien sur quatre seront confrontés à une insécurité alimentaire durant la période de soudure cette année. C’est ce qui ressort du dernier bulletin d’OCHA rendu public cette semaine sur la situation de l’insécurité alimentaire. Selon la coordination de l’action humanitaire, le Nord, le Centre du pays et la région Koulikoro seront les plus touchées.
Dans ce bulletin, OCHA annonce que durant la période de soudure qui s’étend de juin à août 2018, plus de 4,3 millions de personnes, soit plus d’un Malien sur quatre, seront en insécurité alimentaire.
Parmi ces personnes, près de 885 000 seront en phase de crise et environ 48 000 en phase d’urgence. Par ailleurs, OCHA estime à plus de 3,4 millions la population sous pression et qui pourrait basculer dans la phase de crise en cas de chocs affectant leurs moyens de subsistance. Dans le document, il ressort également que les populations en situation d’urgence sont localisées majoritairement dans quatre cercles : il s’agit de Tenenkou dans la région de Mopti, en proie aux conflits intercommunautaires depuis des mois, Kolokani dans la région de Koulikoro, Bourem dans la région de Gao et la région de Tombouctou .
Comparée à la période de soudure de l’année dernière, la population en insécurité alimentaire connaîtra une hausse de plus de 300 000 personnes cette année au Mali.
Selon les organisations humanitaire, les attaques, braquages et enlèvements dont sont victimes leurs agents peuvent accentuer l’insécurité alimentaire car ceux-ci rendent l’accès aux populations presqu’impossible.
Dans la Commune rurale de Bintagoungou, dans la région de Tombouctou, la situation est très critique. Selon le maire de la localité, d’octobre 2017 à maintenant, les populations et le cheptel vivent dans une extrême précarité. Pour Hama Aboubacrine, la misère va toucher toute la Commune et ses alentours si des mesures d’urgence ne sont pas rapidement prises.
Hama Aboubacrine, maire de la commune de Bintagoungou
Studio tamani