Selon une information qui nous est parvenue au moment où nous étions sous presse, il y a eu des cas détournement des postes et des sous accordés aux pèlerins de la filière gouvernementale. Et les suspicions pèsent sur des réseaux dont les cerveaux sont tapis dans les services attitrés de l’Etat et des rouages du parti au pouvoir. Ce qui fait que des candidats de la filière gouvernementale venus de l’intérieur sont jusqu’hier à l’état d’abandon dans les enceintes de la Maison de Hadj de Bamako.
Certes, le Gouvernement malien est à féliciter pour avoir maintenu le coût du pèlerinage fixé en 2018 à 2.363.615 FCFA sans le mouton. Cette année, au nombre des dispositions prisespour l’organisation du pèlerinage 2019 sur les Lieux Saints de l’Islam, il y a le maintien du quota accordé par l’Arabie Saoudite au Mali en 2018 qui était à 2000 pèlerins pour la filière gouvernementale et 11.323 pèlerins pour la filière privée ; la reconduction du coût du pèlerinage 2018 arrêté à 2.363.615 francs CFA pour la filière gouvernementale (sans pécules moutons).
Des acquis, enregistrés grâce, certainement, aux efforts diplomatiques des Autorités compétentes maliennes auprès de leurs homologues saoudiennes. Donc, cela mérite d’être apprécié à sa juste valeur.
Cependant, selon des informations qui nous sont parvenues de sources concordantes, il y a de candidats venus de l’intérieur du pays au copte de la filière gouvernementale qui ont été retournés et laissés à l’état d’abandon total à Bamako. Aux dires des proches de certains d’entre eux, ils sont près de 120 déplacés des localités de l’intérieur à Bamako. Tous issus de la filière gouvernementale, leurs noms sur la liste officielle auraient été remplacés par des plus offrants. Un de nos interlocuteurs est allé jusqu’à pointer directement son doigt accusateur vers l’Administration et des cadres du parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali (RPM). Les uns (ceux du côté Gouvernement) auraient monnayé des places avec des espèces sonnantes et trébuchantes et les autres (des cadres du RPM) se sont livrés au trafic d’influence sur fond d’amalgame politique. Selon notre information, l’argent sorti des caisses de l’État aurait été purement et simplement détourné. Cette somme devrait servir aux destinataires pour leur permettre de remplir les formalités requises et leur prise en charge durant leur séjour à Bamako. Jusqu’hier, ils étaient nombreux dans les enceintes du Centre culturel islamique de Hamdallaye abritant la Maison du Hadj en train de désenchanter en se demandant anxieusement, comment regagner leurs villages où ils avaient annoncé leur départ pour le Hadj, lieux saints de l’Islam. Bref, le Ministre Thièrno Hass Diallo et le Président IBK en personne sont interpellés afin d’aider au moins ces pauvres villageois à regagner leurs localités respectives. Nous y reviendrons !
Habib Diallo
LE COMBAT