Un jeune homme âgé de 20 ans, qui avait fait irruption le 29 janvier 2015 dans les studios de la télévision publique néerlandaise NOS, armé d’un pistolet factice, a été condamné vendredi 3 juillet à Lelystad (Pays-Bas) à 30 mois de prison, dont 15 mois avec sursis. Il a été reconnu coupable par le tribunal de « prise d’otage, de menaces et d’avoir assuré avoir une arme dans les locaux de la NOS le 29 janvier », a indiqué le tribunal dans un communiqué. Identifié comme Tarik Z., le jeune homme a également pour interdiction de se rendre dans le voisinage des locaux de la NOS, à Hilversum, dans le centre des Pays-Bas.
Il avait fait irruption dans le bâtiment en janvier, exigeant de passer à l’antenne du journal de 20 heures et affirmant, dans une lettre de menaces qu’il avait avec lui, agir au nom d’un « collectif de hackers ». Il avait aussi affirmé que 98 hackers le soutenant étaient prêts à mener une cyber-attaque et que huit charges explosives radioactives avaient été placées aux Pays-Bas.
« Une tentative de faire entendre sa propre liberté d’expression »
Arrêté quelques instants plus tard par la police, Tarik Z. avait très vite admis avoir agi seul et non au nom d’une organisation. « Ses actions ont mené à des sentiments de peur et d’anxiété pour ceux qui étaient directement concernés, notamment les gardes de la sécurité et ceux qui étaient présents dans les studios », a affirmé le tribunal.
La peine infligée est néanmoins inférieure aux quatre ans requis par le parquet. Le tribunal a effet estimé qu’il ne s’agissait pas « d’une prise d’otage de la liberté d’expression et de la démocratie », comme l’affirmait l’accusation, mais « d’une tentative, au caractère très amateur, de faire entendre sa propre liberté d’expression à travers des actions violentes ».
Tarik Z. devra de plus débourser 2 500 euros pour le garde de sécurité qu’il avait brièvement pris en otage ainsi que 2 600 euros de dommages et intérêts à la NOS.