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Paris restreint l’accès au territoire français pour certains dignitaires algériens

– Le ministre français des Affaires étrangères assure que ces mesures sont « réversibles », mais n’exclut pas d’en prendre d’autres.

Des restrictions d’accès au territoire français ont été mises en place à l’encontre de certains responsables algériens. C’est ce qu’a annoncé ce mardi 25 février le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, précisant que ces mesures visaient à « défendre les intérêts des Français ».

Lors d’un entretien sur BFMTV, le chef de la Diplomatie française a affirmé que ces restrictions étaient liées à la détérioration des relations franco-algériennes, marquée notamment par l’incarcération de l’écrivain Boualem Sansal en Algérie et le refus d’Alger de réadmettre certains de ses ressortissants en situation irrégulière expulsés par la France.

« Ce sont des mesures réversibles et qui s’éteindront dès lors que la coopération à laquelle nous appelons reprendra », a assuré Jean-Noël Barrot, sans préciser combien de personnes étaient concernées ni depuis quand ces restrictions étaient en vigueur.

Cette annonce intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Paris et Alger. La question migratoire, en particulier les désaccords entre l’Algérie et la France sur le renvoi et l’accueil de certains Algériens sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), est au cœur des crispations.

Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a affirmé qu’un homme en situation irrégulière, accusé d’un attentat meurtrier au couteau à Mulhouse samedi dernier, avait été refusé à « dix reprises » par l’Algérie. Ce fait divers a relancé les débats sur la politique migratoire et a poussé l’exécutif à envisager des mesures supplémentaires.

Pour sa part, le Premier ministre François Bayrou a promis de faire preuve de « détermination » face à cette crise, envisageant de nouvelles rétorsions, notamment dans l’octroi des visas pour les Algériens, tandis que Barrot plaide pour une approche plus diplomatique.

« Je suis prêt à prendre davantage [de mesures], mais je le ferai toujours à bon escient et sans nécessairement en faire la publicité », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, laissant entendre que d’autres sanctions pourraient suivre si Alger ne répondait pas aux attentes de Paris.

Les autorités algériennes n’ont, pour l’instant, pas réagi à ces propos.

Pour rappel, le contentieux historique entre l’Algérie et la France est très profond. En plus de la question des archives, la restitution des biens d’algériens confisqués, l’Algérie réclame aussi des réparations sur les essais nucléaires français en Algérie et l’indemnisation des victimes. Alger exige aussi la reconnaissance des crimes coloniaux par la France officielle.

Les relations entre la France et l’Algérie se détériorent, comme l’a souligné le président algérien Abdelmadjid Tebboune dans une interview au journal L’Opinion, où il affirme que « le dialogue politique est quasiment interrompu » et qu’il « perd du temps » avec son homologue français, Emmanuel Macron.

Pointant un « climat délétère » et des « déclarations hostiles » de responsables français, le président algérien met en garde contre une « séparation irréparable ». Il évoque aussi l’affaire de l’influenceur Doualemn, la remise en question des Accords de 1968 et la nécessité d’une coopération avec Paris sur la décontamination des sites d’essais nucléaires.

Ce constat de blocage intervient alors que les tensions diplomatiques se multiplient, notamment sur la question migratoire et les contentieux historiques.

Source : Anadolu
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